Un charlois, qui a plaidé coupable à de multiples infractions en matière de pornographie juvénile et de leurre informatique, a pris le chemin du pénitencier pour une longue période, le 1er avril.
Jean Guévremont-Morin, 37 ans, était de retour au palais de justice de Joliette, en matinée, pour connaitre sa peine. Les deux avocates au dossier, Me Ariane Roy-Drouin (pour la Couronne) et Me Marie-Êve Laramée de l’Aide juridique (pour la Défense), ont fait une suggestion commune qui a été entérinée par le juge Claude Lachapelle.
Ainsi, l’accusé devra passer les 103 prochains mois dans un pénitencier. Compte tenu de sa détention préventive qui équivaut à 28 mois, il reste 75 mois à purger à compter de maintenant. Son nom sera aussi inscrit dans la liste des délinquants sexuels à perpétuité.
Jean Guévremont-Morin a aussi lu une lettre dans laquelle il exprime ses remords et qu’il entend travailler sur lui-même durant son incarcération,
Le 19 août 2020, il avait plaidé coupable à 17 chefs d’accusation soit à 12 de leurre informatique, d’incitation à des contacts sexuels, d’avoir exhibé ses organes génitaux devant un groupe de personnes de moins de 16 ans, d’avoir accédé à de la pornographie juvénile, d’avoir distribué de la pornographie juvénile et d’avoir possédé de la pornographie juvénile et à deux chefs de bris de condition. https://lanauweb.info/jean-guevremont-morin-plaide-coupable/
Les infractions se sont déroulées entre le 1er janvier 2006 jusqu’au 31 janvier 2018. Selon le résumé des faits présenté devant le juge Claude Lachapelle, il y a eu 10 dénonciations de la compagnie Skype concernant deux noms d’utilisateurs ayant téléversé 10 fichiers d’images de pornographie juvénile entre le 26 décembre 2017 et le 22 janvier 2018,
Ces images montrent des fillettes pouvant être âgées entre 2 et 13 ans en train de se faire pénétrer par un homme adulte, faire des fellations, se toucher sexuellement entre elles, dans des poses où l’accent est placé sur l’anus et la vulve.
39 fichiers graphiques et deux vidéos de pornographie juvénile ont été retrouvés dans son ordinateur portable. Il y a eu aussi 22 fichiers de pornographie juvénile transféré par deux noms d’utilisateurs de l’accusé.
Dans une déclaration qu’il a faite aux policiers lors de son arrestation, le 25 juillet 2018, il a déclaré avoir commencé vers 2006 à communiquer avec des filles pour avoir des photos nues d’elles. Il a supprimé ces photos en 2016.
L’accusé a admis avoir eu des conversations sexuelles avec quatre jeunes filles d’âge mineur de moins de 16 ans, ainsi qu’avec un groupe de personnes âgées de moins de 18 ans et de moins de 16 ans.
Entre février 2013 et juin 2017, le trentenaire charlois s’est retrouvé dans des conversations avec 13 jeunes filles âgées de moins de 16 ans ou se présentant comme telles dans lesquelles il s’est exhibé en envoyant des images de son pénis et en se montrant et se masturbant sur caméra.
Remis en liberté deux fois
Jean Guévremont-Morin avait été arrêté une première fois, le 25 juillet 2018 et avait été accusé de leurre informatique et d’avoir possédé, distribué et accédé à de la pornographie juvénile ainsi que d’avoir transmis du matériel pornographique à un mineur.
À la suite de l’analyse de son ordinateur qui avait été saisi lors d’une perquisition, le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales a autorisé le dépôt de 39 chefs d’accusation en 2019.
À ce moment-là, au terme d’une première enquête sur remise en liberté, il avait obtenu un cautionnement moyennant une promesse de respecter plusieurs conditions.
Or, il avait été arrêté, le 27 septembre 2019 pour avoir brisé ses conditions. En effet, il a, entre le 13 mars 2019 et au moment de son arrestation, possédé ou avoir utilisé un ordinateur alors qu’il lui était interdit d’en posséder un, en plus d’avoir utilisé internet malgré une condition lui interdisant cela. Au terme d’une seconde enquête caution, Le juge Claude Lachapelle avait ordonné, le 7 octobre suivant, sa détention jusqu’à la fin des procédures.
De son côté, le père de Jean Guévremont-Morin, Alain, âgé de 70 ans, a plaidé coupable à des chefs d’accession et de possession de pornographie juvénile, deux chefs par voie sommaire. Pour lui aussi, il y a eu la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique. Il sera de retour également le 23 avril prochain. La Défense entend contester la peine minimale dans ce dossier.
Lors de l’arrestation du duo à l’été 2018, le père et le fils étaient des bénévoles avec les Sportifs Pétroles Bélanger de Joliette. Dès la médiation de l’affaire, l’organisation des Sportifs avait annoncé que ceux-ci ne faisaient désormais plus partie de l’organisation.