Les travailleuses et travailleurs syndiqués de BMR/NOVAGO exercent une première journée de grève à Joliette et Saint-Jacques

photo gracieuseté

Après plus de deux ans de tentatives infructueuses pour négocier un nouveau contrat de travail, les travailleuses et travailleurs syndiqués de BMR/Novago de Joliette et Saint-Jacques ont fait le choix d’exercer une première journée de grève le 13 août 2021. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN représente la majorité des salariés de BMR/Novago (anciennement Profid’or) qui travaillent en quincaillerie et aux installations agricoles des municipalités de Joliette et Saint-Jacques.

Syndiqués depuis plus de quarante ans, les travailleuses et travailleurs de BMR/Novago se retrouvent sans interlocuteur à la table de négociations, l’employeur ayant quitté la table après avoir offert comme offre « finale et globale » un nombre important de reculs dans les conditions de travail du personnel. Parmi diverses mesures draconiennes ayant mené à l’exercice de la grève, l’employeur souhaite que la majorité de ses travailleuses et travailleurs syndiqués encaissent un recul salarial allant de 3,29 $ de l’heure à 7,09 $ de l’heure. L’employeur exige également de ses employés qu’ils consentissent à d’importants reculs au niveau de leur régime de retraite, de leurs vacances, de leurs congés de maladie, de leurs congés fériés ainsi que de la stabilité de leur horaire.

Ces demandes patronales ont pris par surprise le syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN; le groupe Sollio, propriétaire de BMR/Novago, a doublé ses profits durant la pandémie, passant de 79,4 M$ de profits excédentaires en 2019 jusqu’à 201 M$ en 2020.

« Nous sommes très déçus des demandes patronales de BMR/Novago qui semblent faire fi de tous les efforts faits par nos membres au cours des 18 derniers mois de pandémie, et ce, malgré les profits en forte hausse de l’entreprise », a souligné Nicole Lambert, secrétaire-trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN.

Alexandre Laviolette, président de la Fédération du Commerce de la CSN, abonde dans le même sens : « Les membres du STT de la Coop Lanaudière contribuent directement à l’importante croissance des revenus de la coopérative, il est donc complètement inacceptable que l’employeur propose de tels reculs pour ses travailleurs! ».

Pour la présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN Patricia Rivest, « le manque d’égard de l’employeur pour ses travailleurs syndiqués est regrettable, d’autant plus que l’entreprise québécoise bénéficierait d’offrir de meilleures conditions de travail à ses salariés compte tenu du contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre ».

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Le Conseil central de Lanaudière – CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 13 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.