Gilles Croze reste en prison

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Photo courtoisie. Gilles Croze.

C’est en prison que celui qui est surnommé le « bourreau de Lanaudière » attendra son procès.

C’est ce qu’a tranché la Cour supérieure du Québec à la suite de la requête déposée par Gilles Croze, 66 ans, de Saint-Charles-Borromée.

Ce dernier avait déposé une demande d’habeas corpus. Mais le juge Claude Champagne a statué, le 18 décembre dernier, que «  le requérant ne décharge pas son fardeau à la première étape de l’habeas corpus. La détention de Croze est légale et il n’y a pas de privation de liberté. La demande doit donc être rejetée », a écrit le magistrat.

Pour l’avocate de M. Croze, Me Sylvie Bordelais, la détention de l’accusé était illégale, car son client éprouve actuellement de nombreux problèmes de santé dont un cancer. Il devait obtenir une libération sous caution afin d’obtenir les soins médicaux nécessaires, ce qu’il n’aurait pas le droit d’avoir en détention.

Le Tribunal souligne que malgré le dépôt d’une lettre d’un médecin, de cinq mémos adressés à l’infirmerie de l’établissement de détention où Gille Croze est détenu ainsi qu’un exemplaire des Instructions gouvernementales sur les soins de santé des personnes incarcérées, cela ne constitue pas en apparence une démonstration que Croze subit une diminution importante de ses conditions de détention et que sa privation de liberté est illégale

Notons que l’accusé a renoncé une première fois à sa remise en liberté, le 3 juillet 2019. Il a échoué une deuxième en février dernier.

Rappelons que M. Croze fait face à 77 chefs d’accusation dont voie de fait, agression sexuelle, voie de fait causant des lésions corporelles, d’agression armée, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’attentat à la pudeur, de menaces de mort, de séquestration, de grossière indécence, d’inceste, de s’être fait passer pour une personne morte ou vivante dans l’intention d’obtenir un avantage pour lui-même, d’avoir braquer une arme à feu et d’avoir manipulé une arme à feu de manière négligente.

Les faits se seraient déroulés sur une période de 40 ans dans plusieurs villes ou municipalités de la région de Lanaudière, à Montréal ainsi qu’au Nouveau Brunswick. Il aurait fait au total 17 présumées victimes.

Il doit revenir en cour, le 20 janvier, pour fixer une date de procès.