Décès d’un opérateur de broyeur pour les entreprises Pavco inc., à Saint-Roch-de-l’Achigan : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

Photo courtoisie

La CNESST a rendu aujourd’hui (23 février)  publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à M. Daniel Martel, opérateur de broyeur, pour les entreprises Pavco inc., le 9 mars 2020, à Saint-Roch-de-l’Achigan.

Chronologie de l’accident

Le jour de l’accident, M. Martel devait procéder au broyage de matériaux de bois à l’aide du broyeur Morbark. Afin d’accéder au poste de commande du moteur situé sur le broyeur, il a emprunté un tracé l’amenant à circuler sous le convoyeur qui était en fonction. Alors qu’il se trouvait sous le convoyeur d’évacuation du broyeur, le bras gauche de M. Martel s’est coincé entre la courroie et un rouleau porteur du convoyeur. Un collègue de travail l’a aperçu dans cette position. Les services d’urgence ont été appelés et son décès a été constaté.

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

  • le bras gauche du travailleur s’est coincé dans une zone dangereuse accessible du convoyeur d’évacuation du broyeur;
  • l’aménagement du lieu de travail a amené l’opérateur à circuler à proximité de la zone dangereuse.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur, les entreprises Pavco inc., l’utilisation du broyeur impliqué dans l’accident. Elle a par ailleurs exigé la mise en place de protecteurs ainsi que de moyens de contrôle rendant inaccessibles les zones dangereuses de cet équipement. L’employeur s’étant conformé à cette exigence, l’utilisation du broyeur a de nouveau été autorisée.

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents liés aux pièces en mouvement, des solutions existent, notamment :

  • l’employeur doit s’assurer d’identifier les zones pouvant représenter un danger pour ses travailleurs et mettre en place les mesures nécessaires, par exemple des protecteurs fixes, destinées à rendre ces zones inaccessibles;
  • l’employeur doit vérifier régulièrement l’état des protecteurs et les remplacer au besoin.

En vertu de la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

Suivis de l’enquête

La CNESST transmettra les conclusions de son enquête aux diverses associations sectorielles paritaires ainsi qu’aux gestionnaires des mutuelles de prévention afin que leurs membres en soient informés.