Yves Perron présente son bilan de fin d’année

Photo courtoisie

Yves Perron a présenté, le 14 décembre son bilan pour l’année 2020. Malgré les chamboulements liés à la COVID-19, le député de Berthier-Maskinongé se dit toujours reconnaissant de la confiance accordée par les citoyens il y a un an, et surtout honoré de les représenter à Ottawa, tout en défendant la différence québécoise aux côtés du Bloc Québécois. Il a fait le point sur le développement des dossiers en circonscription, sur les gains acquis par le Bloc et sur les avancées obtenues en tant que porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de la gestion de l’offre.

C’est une première année tout en mouvement qu’ont vécue Yves Perron et son équipe. Dès le début des chamboulements liés à la COVID-19, outre les dossiers habituels, le bureau du député a répondu à un nombre élevé d’appels, et a donc décidé d’ouvrir ses portes 7 jours sur 7, afin de palier efficacement aux besoins des citoyens. « Ça fait partie de notre travail et nous avons répondu présents. Alors que tous les services à la population étaient fermés, nous avons vite compris que notre support était essentiel. La pandémie a chamboulé nos vies, tout autant que l’économie », soutient le député.

En circonscription

L’équipe du bureau du député a donc été mise à contribution pour le règlement de près de 700 dossiers citoyens au cours de l’année, pour des questions telles que l’assurance-emploi, la pension, le supplément de revenu, les allocations, les demandes de passeports, d’immigration et d’aide financière d’urgence octroyée par le fédéral dans le contexte COVID.

Par exemple, nous sommes particulièrement fiers d’avoir obtenu l’aide financière (CUEC) promise à un agriculteur, ce qui lui a permis de garder son entreprise ouverte », souligne Yves Perron.

Pour ce qui est du dossier d’Internet haute-vitesse, le député y voit une progression, bien que lente, comme il le souligne : « On fait tout en notre pouvoir pour faciliter le déploiement, on continue de pousser pour obtenir la couverture de tous les secteurs. » Par ailleurs, concernant l’érosion des berges du fleuve Saint-Laurent, le député affirme qu’une pétition sera de nouveau lancée en début d’année, afin de faire entendre les demandes des résidents concernés.

Au niveau de la taxe d’accise, des résolutions ont été adoptées par les municipalités pour plus de flexibilité dans l’administration des fonds. « Ces résolutions seront bientôt déposées, et nous serons en mesure de faire pression pour les municipalités », affirme le député. Dans le développement du dossier sur la pyrrhotite, il souligne la collaboration de son bureau avec Québec. « On est en communication constante avec eux. On va s’assurer qu’Ottawa fasse sa part lorsque Québec sera prêt et fera son annonce. »

Du côté des organismes de la circonscription, en utilisant le budget publicitaire du bureau, il a été possible d’injecter des sommes importantes pour leur venir en aide. Par exemple, un total de 13 500$ a été octroyé pour des paniers de Noël et d’autres besoins. « C’est très important pour nous de soutenir nos organismes. Nous savons qu’ils font toute la différence, surtout en temps de pandémie », affirme le député.

Agriculture

Le porte-parole en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de la gestion de l’offre préconise la protection du modèle agricole québécois, et invite tous les citoyens, citoyennes et producteurs agricoles à contacter leur député, peu importe leur allégeance politique, afin qu’ils appuient le projet de loi C-216 du Bloc Québécois. Ce dernier exclut la gestion de l’offre des négociations des futurs accords commerciaux. « La gestion de l’offre, c’est le cœur de notre agriculture, il faut la protéger. C’est aussi un maillon indispensable pour une agriculture de proximité », défend Yves Perron.

En lien avec le plan de relance du Bloc Québécois, le député promeut une relance verte et une agriculture de proximité. « C’est dans cet esprit que je tente d’influencer les travaux du comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire, où j’ai été réélu vice-président », affirme le député de Berthier-Maskinongé.

La capacité de transformation régionale, axe central de l’autonomie alimentaire, est aussi au menu des travaux du comité. Le député souligne également l’obtention d’une bonne partie des compensations des producteurs sous gestion de l’offre, obtenues après maintes pressions.

De plus, deux gains importants sont à noter pour le secteur agricole : l’augmentation de la marge de crédit de la commission canadienne du lait, et le renouvellement du programme à imposition différée pour les coopératives agricoles.

Économie et ingérence du fédéral

Yves Perron rappelle les principaux gains économiques que le parti a obtenu au courant de la présente session, tels que la prolongation de la subvention salariale aux entreprises, pour maintenir le lien d’emploi, qui fut une mesure gagnante et appréciée des entreprises, particulièrement des PME. « Nous dénonçons cependant encore des critères parfois trop restrictifs qui empêchent certaines entreprises de bénéficier des programmes, ce qui est inacceptable », dénonce le député.

Rendre la PCU incitative au travail est également une initiative du Bloc Québécois, la PCU ayant été modifiée pour la PCRE, ainsi que la proposition de l’aide aux frais fixes, qui a donné naissance au soutien au loyer. « Nous sommes aussi heureux d’avoir obtenu l’obligation pour les compagnies aériennes de rembourser leurs clients avant d’obtenir toute aide gouvernementale », se réjouit le député de Berthier-Maskinongé.

Il déplore toutefois fortement que le fédéral ne cesse de vouloir s’ingérer dans les compétences du Québec, avec un refus catégorique de transférer les sommes en santé, et sa volonté d’établir des normes nationales pour les aînés. « Cette propension du premier ministre à ne pas se mêler de ses affaires commande notre vigilance concernant d’autres enjeux, comme le respect de la différence québécoise », martèle Yves Perron.

Les intérêts du Québec

En termes de laïcité, le projet de loi C-226 du Bloc Québécois visant à soustraire le Québec du multiculturalisme est en débat actuellement, selon le député : « ce projet de loi permettrait au Québec d’intégrer ses nouveaux arrivants à sa façon. Nous travaillons toujours pour les intérêts du Québec, et nous portons la voix de l’Assemblée nationale à Ottawa », renchérit Yves Perron.

En matière de protection du français cette fois, le député affirme que la pression exercée par son parti a fait une différence : « Le Bloc a forcé les libéraux à reconnaitre le déclin du français pour la première fois depuis la création de la fédération, ce n’est pas rien! », s’exclame le député, tout en soutenant que la demande d’application de la loi 101 pour les entreprises fédérales sera martelée. Faire de la connaissance du français une condition pour la résidence permanente des nouveaux arrivants sera également défendu.

Le projet de loi C-10 sur la radiodiffusion est aussi démonstratif de la timidité du fédéral à protéger notre culture. « Nous exigeons que les sommes consacrées à la création de contenu local soit au minimum à 40% francophone, et qu’une obligation d’inclure une facilité à découvrir le contenu francophone soit établie pour les diffuseurs », presse Yves Perron.

En conclusion, une année qui se termine avec des promesses d’aboutissement pour certains dossiers, et par des batailles politiques prévisibles : « pour faire des gains, nous continuons de faire ce qui fonctionne, c’est-à-dire marteler notre message et demeurer cohérent. Nous faisons notre travail d’opposition de manière responsable et constructive. Je suis emballé de poursuivre les défis qu’apportera 2021, tant pour les dossiers en circonscription que ceux agricoles et ce, dans l’intérêt des citoyens de Berthier-Maskinongé et du Québec. Mais surtout, je touche du bois pour qu’on puisse rapidement se revoir en 2021! », conclut Yves Perron.