Yves Perron demande des mesures pour réduire la pénurie de main-d’œuvre qui plombe l’économie locale

photo gracieuseté

Le député sortant et candidat dans Berthier-Maskinongé, Yves Perron, réclame des mesures concrètes du gouvernement canadien pour réduire la pénurie de main-d’œuvre vécue par les entrepreneurs de sa circonscription et de l’ensemble du Québec. « Les citoyens de Berthier-Maskinongé comprennent que la pénurie de main-d’œuvre est un des principaux enjeux de cette campagne électorale », estime Yves Perron. Il a convié les médias pour présenter certaines des pistes de solutions proposées par le Bloc Québécois à l’entreprise Les pliages Maskinongé, située à Louiseville, en compagnie de Monia Lacasse, la dirigeante de l’entreprise dont les activités sont perturbées par cette pénurie de main-d’œuvre. « Nous devons demander à nos clients de devancer, d’anticiper leurs commandes pour avoir un plus long laps de temps pour produire à temps pour leurs besoins » explique-t- elle. Madame Sonia Chevalier des Textiles Patlin joint aussi sa voix pour dénoncer la situation : « Le manque de main d’œuvre est frappant et cause des ennuis à notre entreprise, indique sans détour Mme Chevalier. Nous avons besoin de plus d’employés pour respecter nos délais de livraison. »

Remanier la PCRE

Le Bloc Québécois presse le gouvernement de remanier la PCRE pour qu’elle cible uniquement les secteurs et les travailleurs qui en ont encore besoin, tout en la suspendant pour les autres secteurs, sans l’abolir, afin de pouvoir la relancer rapidement au besoin. Selon Monia Lacasse, « la rareté créée par, entre autres, la PCRE, incitant les gens aptes à travailler à rester chez eux dans un temps où une bonne partie des entreprises sont en plein essor ou cherchent à se sortir de la longue période d’arrêt comme les restaurateurs est néfaste pour nos entreprises. » Par ailleurs, une meilleure coordination entre la PCRE et le financement de la formation (gérée par Québec) devrait être envisagée afin de minimiser le désincitatif à la formation, tout en continuant à soutenir les plus vulnérables.

Rendre le marché de travail plus attractif pour les travailleurs d’expérience

Le Bloc Québécois a été le premier à inscrire dans son programme la création d’un crédit d’impôt pour travailleur d’expérience à l’image de celui mis en place par le gouvernement du Québec. Ce crédit d’impôt non remboursable viserait à éliminer l’impôt à payer sur une partie du revenu de travail des travailleurs expérimentés de 60 ans et plus. De plus, l’équipe du Bloc croit qu’il faut faire passer l’exemption de gains de revenu d’emploi ou de travail indépendant de 5 000 $ à 6 000 $ aux fins de calculs du Supplément de revenu garanti (SRG). Le SRG diminue rapidement lorsque les revenus augmentent. Le premier 5000 $ gagné n’a cependant pas d’effet sur les montants de SRG. Nous proposons de rehausser cette exemption de 1000$. « C’est du personnel très qualifié, avec un beau bagage de vie, chevronné et depuis longtemps formé. Il faudrait leur éviter des pénalités dans leurs revenus de vieillesse et autres s’ils travaillent plus longtemps » selon Monia Lacasse.

Faciliter le recours à un pourcentage de travailleurs étrangers temporaires

Des dirigeants de nombreuses entreprises de la région ont pris contact avec le bureau du député sortant et candidat dans Berthier-Maskinongé, Yves Perron, pour se plaindre des multiples embuches et longs délais rencontrés dans le processus pour tenter de faire venir en sol québécois un certain nombre de travailleurs étrangers temporaires pour combler leurs postes vacants. C’était déjà extrêmement complexe avant la pandémie et les délais n’ont fait que s’allonger. « Dans ce dossier comme plusieurs autres, le gouvernement sortant a tenté de justifier ses ratés par la pandémie, la pandémie a le dos large », se désole Yves Perron. Le Bloc propose de réduire la fréquence de production des études d’impact sur le marché du travail (EIMT) que doit soumettre l’employeur, et que les données biométriques soient contrôlées à l’arrivée au pays et non dans le pays d’origine. « Les travailleurs étrangers sont une belle solution, par contre, le gouvernement doit nous aider pour réduire les temps d’attente et les délais de paperasserie », souligne aussi la chef d’entreprise Sonia Chevalier. « Si le fédéral ne peut pas gérer efficacement ce programme, pourquoi ne pas le rapatrier au Québec, mieux placé que quiconque pour cerner les besoins spécifiques en matière de main-d’œuvre des entreprises sur son territoire », fait également valoir le bloquiste Yves Perron.

Crédit d’impôt pour les jeunes diplômés et nouveaux arrivants

Le député sortant du Bloc Québécois dans Berthier-Maskinongé rappelle que sa formation a déposé en mai dernier un projet de loi proposant l’ajout d’un crédit d’impôt d’une valeur maximale de 3000 $ par année, jusqu’à concurrence d’une somme cumulative de 8000 $ pour les nouveaux diplômés et les nouveaux arrivants qui s’installeront et travailleront dans une région désignée. Ce projet de loi mort au feuilleton avec cette élection non souhaitée par les Québécois sera présenté de nouveau lors de la prochaine législature. « Cette mesure permettra à la fois de fournir des travailleurs qualifiés dans les régions, mais aussi d’assurer la présence de davantage de jeunes », précise Yves Perron.

« N’oublions pas que cette pénurie est un frein important à la relance économique et peut se traduire par des fermetures forcées, des pertes de contrats, des annulations d’investissements chez nos entreprises et des employés surchargés. Elle peut même réduire les possibilités d’améliorer les conditions de travail des employés qui sont déjà en entreprises, c’est pourquoi je veux m’attaquer à cette problématique en priorité dès ma réélection », conclut Yves Perron.