Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Gabriel Ste-Marie, député fédéral de Joliette, ont exprimé leur solidarité avec les 2,9 millions de membres de Desjardins menacés d’usurpation de leur identité depuis le vol de leurs renseignements personnels.
« Le Bloc Québécois partage la peur des Québécoises et des Québécois. Je suis moi-même parmi les victimes de ce vol. Nous demandons à Ottawa de permettre aux gens dont les informations personnelles ont été dérobées et qui désirent changer de numéro d’assurance sociale qu’ils puissent le faire sans devoir prouver qu’ils ont subi une fraude, comme c’est le cas présentement. Les mécanismes actuels ne pourraient de toute façon pas traiter toutes les demandes qui se manifesteront. Desjardins étant une institution financière sous juridiction québécoise, il est du ressort de la coopérative et du gouvernement du Québec d’assurer la sécurité des informations personnelles, des comptes bancaires et de l’accès au crédit des membres de Desjardins. L’accompagnement doit être immédiatement disponible en français à travers tout le processus et je m’étonne que ça n’ait pas été le cas dès le départ », a déclaré M. Blanchet.
Le 20 juin dernier, Desjardins annonçait que la police de Laval a découvert que les informations confidentielles de 2,9 millions de membres de la coopérative financière ont été volées par un employé. Desjardins a tenté de rassurer ses membres en leur permettant de s’inscrire gratuitement aux services d’Equifax pendant cinq ans, mais de nombreuses difficultés sont survenues, liées au nombre élevé de demandes et à des problèmes chez Equifax concernant l’inscription en français pour les personnes touchées.
Près de 200 plaintes pour vol d’identité ont été déclarées au Centre antifraude du Canada entre l’annonce de la fuite d’informations et le 4 juillet dernier. Une pétition circule actuellement pour demander au gouvernement canadien de remplacer les numéros d’assurance sociale des personnes dont les informations ont été dérobées. La solution suggérée mérite qu’on l’analyse, de même qu’il est pertinent que le gouvernement du Canada aussi s’interroge sur la sécurité des clients québécois des banques sous charte canadienne, mais la pétition révèle que les gens jugent inadéquate la réaction des autorités. De leur côté, les libéraux semblent indifférents aux craintes des victimes.
« Il faudra trouver une solution globale et efficace, qui épargne aux citoyens des démarches fastidieuses. Ottawa doit assouplir les règles pour que les personnes dont l’information a été volée puissent entreprendre cette démarche si elles le souhaitent. Nous sommes dans une situation de crise et Ottawa doit agir comme partenaire et protecteur des citoyens et non s’ajouter à la liste des obstacles. Finalement, nous appelons la population à la prudence alors que de nombreuses opérations d’hameçonnage sont en cours : ne cliquez sur aucun lien et ne donnez aucune information si vous n’êtes pas 100 % certains que votre interlocuteur est bien Desjardins », a conclu M. Ste-Marie.