À sa sortie du caucus du Bloc Québécois, qui siégeait à Saint-Hyacinthe, mardi, le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, a fait savoir que le Plan de relance post-pandémie du Bloc Québécois proposera une amnistie de 8 mois pour contrer l’effet du rebond fiscal auquel feront face la majorité des 8,7 millions de prestataires de la PCU lors de leur prochaine déclaration d’impôt. C’est le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, qui en a fait l’annonce plus tôt mardi.
La quasi-totalité des 8,7 millions de personnes, dont près de 2 millions de Québécois, qui ont reçu des prestations canadiennes d’urgence découvriront avec surprise qu’ils pourraient devoir payer des pénalités et intérêts sur ces versements lors de leur prochaine déclaration de revenus, à un moment où leurs finances personnelles n’auront sans doute pas encore repris leur pleine vigueur. Pour certaines personnes, il s’agira de quelques centaines de dollars, pour d’autres, de quelques milliers. Dans certains cas, leur solvabilité sera mise en péril. Nous proposons une amnistie de 8 mois, pour tous les cas non-frauduleux, à compter de l’échéance fiscale du 30 avril 2021, afin de permettre aux gens de conserver leur pouvoir d’achats et continuer à soutenir la relance économique », a fait valoir le chef Yves-François Blanchet.
En outre, ce délai de 8 mois permettra d’éviter l’engorgement de l’Agence de Revenu du Canada qui risque d’être submergée par un surcroît de demandes des contribuables qui feront face aux impacts post PCU sur leurs déclarations d’impôts.
Plusieurs personnes seront étonnées de devoir payer de l’impôt sur la PCU, car malheureusement, l’information semble avoir été mal diffusée. Le gouvernement doit donc s’assurer que la population n’ait pas à s’endetter et puisse bénéficier du temps nécessaire pour leur remboursement. Le fait de reporter la date de paiement et de ne pas demander d’intérêts soutiendrait pleinement les gens qui y ont eu recours », a conclu Yves Perron.