Un voleur attendra son procès en prison

Photo courtoisie

Un trentenaire soupçonné d’avoir participé à une série d’introductions par effraction survenues sur une période de près d’un mois à Saint-Lin-Laurentides attendra son procès en prison.

Au terme de l’enquête sur remise en liberté qui a eu en après-midi, le 3 décembre, au palais de justice de Joliette, le juge François Landry a ordonné la détention préventive de Karl Lesiège-Couture, 32 ans.

L’accusé fait face à un total de 21 chefs soit quatre d’introduction par effraction, quatre méfaits de moins de 5000$, un vol de véhicule, deux vols de moins de 5000$, un vol de plus de 5000$, un recel de plus de 5000$ et sept bris de probation.

Toutes les infractions se sont produites entre le 25 septembre dernier et le 19 octobre à Saint-Lin sauf une (le recel, soit un camion retrouvé abandonné le 8 octobre dernier à Montréal-Nord).

Selon le résumé des faits de la procureure des poursuites criminelles et pénales dans ce dossier, Me Alexe Champagne-Lessard, l’accusé s’est notamment introduit par effraction à l’écocentre de Saint-Lin dans la nuit du 25 au 26 septembre dernier.  Ce n’est que vers 8h du matin qu’un employé de l’endroit constate que la porte avait été forcée et que les lieux étaient sans dessus dessous. La télécommande pour ouvrir la clôture extérieure avait été volée.  Les dommages  sont évalués à moins de 100$. Une preuve vidéo a aussi été récupérée où l’on voit et ses complices quitter les lieux.

La seconde introduction a eu lieu au garage municipal de la ville, quelques jours plus tard, le 29 septembre. C’est un employé de la ville qui a constaté le méfait vers 1h40 du matin. Les lieux avaient été saccagés.  Les dommages sont évalués à environ 1000$ et ont été causés à la fenêtre de la porte arrière et une porte du premier étage. Il y a eu aussi un vol d’une valeur de 6676$ alors que plusieurs items ont été dérobés dont des caméras sous-terraines, une génératrice, une perceuse, des pompes à eau, etc. Là aussi, des caméras ont capté les trois suspects, dont l’accusé, à bord d’un véhicule, dont la même description qui correspond à celui qui a été intercepté 20 minutes après l’introduction par effraction.

Une troisième introduction par effraction a eu lieu dans une plomberie de la 17e avenue, entre le 7 et le 8 octobre. La porte du commerce a été défoncée. L’accusé et ses deux complices se sont emparés d’une clé pour voler un camion et son contenu qui comprenait plusieurs outils. La valeur du vol est estimée à 25 000$ alors que les dommages sont évalués à environ 300$.

La dernière introduction par effraction a eu dans une école primaire. Une alarme a été déclenchée  vers 7h55 du matin. Il y a eu des dommages à une fenêtre d’une classe. Aucun vol n’a été commis mais l’intérieur a été fouillé. Des traces de pas correspondant aux souliers de l’accusé ont été observées.

M. Lesiège-Couture a été arrêté le 20 octobre dernier et est détenu depuis ce temps.

L’accusé n’est pas un enfant de chœur car il possède de nombreux antécédents judiciaires en semblable matière. Il a notamment été condamné pour 19 bris de condition et 13 bris de probation.

En Défense, Karl Lesiège-Couture a demandé au tribunal d’être remis en liberté afin d’être admis dans un centre de thérapie pour régler ses problèmes de toxicomanie. Il consomme de la marijuana et des « speeds » depuis l’âge de 14 ans, et de la cocaïne et de la « freebase » dès 18 ans. « Ça pas de sens. Ça recommence toujours. J’ai besoin d’aide! », a répété l’accusé plusieurs fois alors qu’il était interrogé par son avocate Me Valérie Rivest-Beaulieu.

« L’accusé a brisé, à de nombreuses reprises ses conditions. Il y a de une forte probabilité marquée que si l’accusé est remis en liberté, il commette d’autres infractions », a déclaré le juge Landry en rendant sa décision.

Le dossier reviendra le 29 janvier pour la suite des procédures.