Un pédophile sort de prison malgré le risque de récidive élevé

Photo courtoisie

Reconnu coupable de multiples infractions de nature sexuelle, un ex-militaire de Sant-Robert pourra obtenir sa libération conditionnelle du pénitencier, malgré un risque élevé de récidive et le fait qu’il ne reconnaît aucune déviance.

Simon Girard-Lévesque avait reçu une peine de neuf ans de pénitencier en août 2016. Au terme d’un procès de plusieurs semaines qui s’était déroulé au palais de justice de Joliette, Il avait été reconnu coupable de 47 chefs soit  13 chefs de leurre; 13 d’incitation à des contacts sexuels; dix d’avoir induit, tenté d’induire une personne à se prostituer; cinq de contacts sexuels; deux d’avoir accédé à de la pornographie juvénile, deux d’agression sexuelle; un d’avoir accédé à de la pornographie juvénile et un de séquestration.

Selon le Journal de Montréal, celui qui aura 33 ans aujourd’hui (10 juillet) ne semble pas avoir cheminé depuis qu’il a pris le chemin des cellules, au printemps 2015.

« Aucune amélioration notable relative à votre cycle de délinquance et les facteurs qui y contribuent n’a été relevée au cours de votre peine », a noté la commissaire Brigitte Veilleux.

Le Journal de Montréal rapporte que l’équipe du Service correctionnel du Canada a fait des constats peu reluisants. Girard-Lévesque continue d’avoir un discours inquiétant, il refuse de reconnaître une problématique sexuelle, il y a toujours déresponsabilisation de sa part, il a tendance à se surestimer et à manipuler ainsi que déconsidération totale des victimes.

C’est parce qu’il a purgé le deux tiers de sa peine que Simon Girard-Lévesque a obtenu sa libération d’office.  Il devra demeurer dans une maison de transition jusqu’à l’expiration de sa peine alors qu’il souhaiter rester chez sa mère.

Parmi les conditions qu’il devra respecter à sa sortie du pénitencier, il lui sera interdit d’accéder à internet, de s’abstenir de consommer alcool et drogue, être en présence de mineurs et devra déclarer toutes ses fréquentations féminines  à son surveillant.

Lors de la sentence, le juge Normand Bonin avait aussi déclaré l’accusé délinquant à contrôler pour une période de dix ans.

Plusieurs victimes

Les infractions avaient été commises sur une période de plus de deux ans, entre octobre 2010 et décembre 2012 à Rawdon, Mont-Tremblant, Lévis, Québec, Montmagny et Saint-Apollinaire.

Pour presque toutes les victimes (il y en avait 14 au total), l’accusé utilisait le même motus operandi.  Il communiquait avec les jeunes filles de moins de 16 ans, via un réseau social électronique, afin de les solliciter pour des attouchements ou des relations sexuelles. Il ciblait surtout des adolescentes de 13 et 14 ans. En tout, sept victimes ont accepté de rencontrer Girard-Lévesque.  Une d’entre elle a même été séquestrée par l’accusée et a forcée de lui faire une fellation dans un véhicule, car elle n’aurait pas reçu l’argent qui lui avait été promis.

Lors du procès, Girard-Lévesque avait expliqué qu’en communiquant avec les victimes, il voulait notamment vérifier un phénomène de société soit que des enfants offraient une fellation pour 5$. Il souhaitait aussi mesurer l’ampleur de ce phénomène.