Un pédophile encore pris la main dans le sac

Photo courtoisie

Un pédophile, condamné à une lourde peine de détention, en août 2016 pour plusieurs infractions de nature sexuelle est retourné en prison depuis quelques semaines.

Simon Girard-Lévesque, 34 ans, a plaidé coupable, le 29 septembre dernier, au palais de justice de Saint-Jérôme, à un chef d’avoir omis ou refuser de se conformer à une surveillance de longue durée à laquelle il était soumis.

La juge Sophie Lavergne l’a condamné sur le champ à une peine de 30 jours de détention.  L’infraction a été commise entre le 1er juin et le 18 juillet 2022.

Le 18 septembre dernier, le Journal de Montréal a révélé que la Commission des libérations conditionnelles du Canada demandait à nouveau l’incarcération du pédophile qui avait été remis en liberté au 2/3 de sa peine, à l’été 2020.

En juillet dernier, l’équipe de gestion de cas (ÉGC) chargée du suivi de l’accusé avait appris que l’accusé avait eu plusieurs contacts avec une mineure a l’été 2021 et aurait multiplié les bris de conditions.

Il aurait eu également en sa possession d’un téléphone cellulaire avec un compte Snapchat actif, que Simon Girard-Lévesque a nié utiliser.

Au terme d’un procès de plusieurs semaines qui s’était déroulé au palais de justice de Joliette, Il avait été reconnu coupable de 47 chefs soit  13 chefs de leurre; 13 d’incitation à des contacts sexuels; dix d’avoir induit, tenté d’induire une personne à se prostituer; cinq de contacts sexuels; deux d’avoir accédé à de la pornographie juvénile, deux d’agression sexuelle; un d’avoir accédé à de la pornographie juvénile et un de séquestration. Le juge Normand Bonin avait condamné le pédophile à une peine de 9 ans de prison à l’été 2016.

Lors de sa libération d’office en juillet 2020, la Commission des libérations conditionnelles du Canada avait noté que Girard-Lévesque ne semblait pas avoir cheminé depuis qu’il a pris le chemin des cellules, au printemps 2015.

Plusieurs victimes

Les infractions avaient été commises sur une période de plus de deux ans, entre octobre 2010 et décembre 2012 à Rawdon, Mont-Tremblant, Lévis, Québec, Montmagny et Saint-Apollinaire.

Pour presque toutes les victimes (il y en avait 14 au total), l’accusé utilisait le même motus operandi.  Il communiquait avec les jeunes filles de moins de 16 ans, via un réseau social électronique, afin de les solliciter pour des attouchements ou des relations sexuelles. Il ciblait surtout des adolescentes de 13 et 14 ans. En tout, sept victimes ont accepté de rencontrer Girard-Lévesque.  Une d’entre elle a même été séquestrée par l’accusée et a forcée de lui faire une fellation dans un véhicule, car elle n’aurait pas reçu l’argent qui lui avait été promis.

Lors du procès, Girard-Lévesque avait expliqué qu’en communiquant avec les victimes, il voulait notamment vérifier un phénomène de société soit que des enfants offraient une fellation pour 5$. Il souhaitait aussi mesurer l’ampleur de ce phénomène.