Un pédophile condamné à 78 mois

Photo Guy Latour

Un résident de Lavaltrie a été condamné à une peine de 78 mois pour des gestes de nature sexuelle.

Initialement accusé de 19 chefs, Sylvain Dupont, 58 ans, avait plaidé coupable, en mars dernier, à neuf chefs soit trois de contacts sexuels, un d’incitation à des contacts sexuels, agression sexuelle, voie de fait, harcèlement par voie de télécommunication, bris d’engagement et bris de probation.

Les gestes de nature sexuelle ont été commis entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019 à Lavaltrie pour trois victimes ainsi qu’entre le 1er février 1985 et le 31 octobre 1986 à Saint-Hyacinthe, Sainte-Madeleine, Sainte-Pie et ailleurs au Québec, pour l’autre.

En entérinant la suggestion commune entre la Couronne et la Défense, le juge Claude Lachapelle a souligné le fait qu’il y a heureusement une reprise en main qui est amorcée mais que le processus sera long et qu’il faut penser aux victimes.

Quatre victimes

Selon le résumé des faits présenté par la procureure aux poursuites criminelles et pénales dans ce dossier, Me Kahina Rougeau-Daoud, les gestes commis envers des jeunes filles ont été notamment de flatter la cuisse pour deux d’entre elles en remontant près de leur entre-jambe et au niveau du ventre.

Pour une autre victime, Sylvain Dupont lui a touché les seins, pénétré avec ses doigts au niveau de son vagin, en plus de forcer la fillette à lui faire une fellation à deux ou trois reprises.  Il y a eu aussi des touchers à l’intérieur des vêtements au niveau vaginal et anal. Lors des agressions, la fillette demandait à l’accusé de la laisser tranquille et d’arrêter. M. Dupont lui a mentionné qu’à son âge, c’était correct pour avoir des relations sexuelles.  L’accusé lui donnait de l’argent ou des cadeaux après les agressions.

Lors de son arrestation, Sylvain Dupont a avoué avoir commis des gestes de nature sexuelle, une dizaine de fois sur une des petites victimes.

Entre le 27 et le 31 août 2020, il a aussi tenté à 40 reprises de contacter par téléphone son ancienne conjointe à partir du centre de détention où il était détenu préventivement.  Il a aussi tenté de la contacter sept fois, entre le 3 et le 16 septembre dernier. Le 17 septembre, Sylvain Dupont a même appelé celle-ci à partir de sa cellule du palais de justice de Joliette. Lors de toutes ces communications, il y avait une interdiction de contact en vigueur.

Enfin, il a agressé sexuellement une ex-conjointe en Montérégie, il y a plus de 35 ans. Il l’avait rencontré alors que son frère était en couple avec la sœur de la victime. Après l’avoir courtisée de matière répétée, le couple a entrepris une relation amoureuse et ont cohabité ensemble. À de nombreuses reprises, il a eu des relations sexuelles complètes avec pénétration alors qu’elle ne consentait pas. Lorsqu’elle ne voulait pas, elle mentionnait avoir mal à la tête et l’accusé l’a mettait sur le lit embarquait sur elle. Il enlevait alors ses vêtements et avait une relation sexuelle avec elle sans se soucier de son consentement.

En soustrayant la détention préventive, il reste à Sylvain Dupont, qui est détenu depuis son arrestation à la fin août 2020, 64 mois et 5 jours à purger.

Son nom sera inscrit au registre des délinquants sexuels à vie.