Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de finances, Gabriel Ste-Marie, déplore que le gouvernement ne profite pas du portait économique pour apporter les modifications nécessaires aux différents programmes.
On nous annonce un déficit record de 343,2 milliards de dollars. Le gouvernement aurait dû réduire au maximum l’incertitude avec des modifications et la prolongation des programmes pour les secteurs économiques qu’on doit soutenir et qui auront de la difficulté plus longtemps, comme le secteur de l’aérospatiale ou l’industrie de la culture », souligne le porte-parole.
Le Bloc Québécois avait plusieurs demandes en lien avec cette mise à jour. D’abord, le fédéral doit transférer le 14 G$ aux provinces sans condition : « Avec les coûts en santé qui ont explosé, la facture pour Québec et les provinces est très salée. Le 14 milliards ne couvrira qu’une partie de ces nouveaux coûts. Les conditions imposées ne servent à rien sinon à centraliser davantage le pouvoir du fédéral en minant celui des provinces », soutient Gabriel Ste-Marie.
Ensuite, Ottawa doit modifier la Prestation canadienne d’urgence pour y inclure un incitatif
l’emploi : « Nous proposons depuis des mois de prendre l’exemple de l’assurance-emploi. Le prestataire pourrait conserver 50 sous pour chaque dollar gagné au-dessus du 1000 $. Au moment où les commerces rouvrent, le gouvernement doit changer son message et il est plus que temps de modifier la prestation », explique le porte-parole.
Finalement, la subvention salariale doit être étendue aux secteurs saisonniers comme le tourisme et la culture : « La solution est simple : verser la subvention sur la base des salaires de l’an dernier plutôt que ceux du mois de février, alors que les entreprises saisonnières étaient fermées », ajoute le député. Il souligne également que le gouvernement reconnait que son programme d’aide aux loyers est un échec puisque seulement 29 000 demandes ont été faites pour l’ensemble du Canada.
Le porte-parole rappelle que la solution du gouvernement à ce déficit historique est simpliste : « Il mise tout sur des obligations, dont une part importante à long terme, de 10 à 30 ans. On ne parle pas de hausse des revenus. Le message aujourd’hui du gouvernement est clair : les géants du web, les banques et les multinationales qui ne paient pas leurs impôts pourront continuer à ne pas payer leurs impôts. L’endettement record ne change rien à la donne. C’est grave et ça doit changer », conclut Gabriel Ste-Marie.