Un défi avec des responsabilités partagées, selon la FCCQ et la Chambre de Commerce et d’Industrie Berthier D’Autray

Photo courtoisie

Alors que le gouvernement du Québec vient d’annoncer le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la CCIBA sont préoccupées par les pénalités que pourraient subir les entreprises.

À partir du 18 juillet, le port du masque devra être obligatoire dans tous les lieux publics fermés, incluant commerces et restaurants. Bien que les mesures proposées soient nécessaires pour endiguer la pandémie de la COVID-19, la responsabilité devrait être plus clairement partagée entre les particuliers et les entreprises.

« Bien que nous comprenons la décision, nous craignons néanmoins les possibles conséquences que ces responsabilités auront sur les entreprises. Il serait nécessaire de responsabiliser davantage les individus pour leurs actes, dans le respect des mesures », affirme Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Pour l’instant, les sanctions et amendes annoncées concernent principalement les entreprises. Nous comprenons la nécessité de faire appliquer les décisions de la Santé publique, mais les commerçants ne devraient pas être les uniques responsables du comportement des individus. C’est pourquoi nous souhaitons que le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec précise rapidement les modalités entourant les sanctions aux individus prévues pour le 1er août », ajoute M. Milliard.

« Nous appréhendons les conséquences que ces nouvelles mesures pourraient avoir sur les entreprises de notre région de la MRC D’Autray. Bien évidemment, nous sommes dans un contexte d’efforts collectifs pour éviter la transmission communautaire. Cependant, nous pensons que c’est une responsabilité partagée entre les entreprises, mais également les individus », souligne Steve Piché, président de la CCIBA. Nombreuses entreprises se relève a peine du retour à une semi-réalité, j’imagine mal qu’une entreprise qui se garde difficilement la tête hors de l’eau puisse recevoir une amende aussi élevée. C’est une question d’équilibre et de support aux entreprises lors d’une telle crise, l’esprit collaboratif entre clients et entreprises doit exister. L’achat local et le soutien a nos entreprises peut importe leur taille sont des enjeux cruciaux pour la CCIBA.

Depuis le début de la crise, les entreprises collaborent et agissent de façon responsable pour respecter les meilleures pratiques sanitaires demandées par la santé publique. En effet, bon nombre d’entre elles ont investi considérablement pour obtenir le matériel et les ressources nécessaires pour limiter la contagion.

La FCCQ et la CCIBA admettent le devoir de diligence raisonnable dont doivent faire preuve les entreprises pour s’assurer de créer un environnement sécuritaire pour les particuliers et leurs employés. Toutefois, il est important de prendre conscience qu’il y aura des personnes qui auront besoin d’être convaincues de la pertinence de cette mesure et que ce n’est pas aux entreprises d’en subir les conséquences.

« Le gouvernement a la responsabilité de bien communiquer les informations nécessaires ces prochains jours via des campagnes d’affichage pour s’assurer que les nouvelles mesures soient respectées », conclut Charles Milliard.