Un budget qui laisse ceux qui nous nourrissent sur leur faim

Courtoisie

Yves Perron dénonce un budget qui n’offre que des miettes à nos producteurs agricoles et au secteur de l’agroalimentaire. Rempli aussi d’ingérences dans les champs de compétence du Québec, ce budget électoraliste vise beaucoup plus à marquer des points pour les Libéraux de Justin Trudeau que de servir les intérêts des citoyens.

« Le gouvernement libéral se vante d’avoir rehaussé la portion sans intérêts du Programme de paiements anticipés à 250 000$ pour l’année 2024, alors qu’en 2023, le plafond avait été haussé à 350 000$, montant qui faisait partie de nos attentes budgétaires. Il faut savoir que ce programme permet aux producteurs d’accéder à des liquidités supplémentaires en sauvant les intérêts. Ça les aide à assumer les coûts engagés jusqu’à ce qu’ils vendent leurs produits. Le montant de base, qui est de 100 000$, doit être augmenté de manière permanente, parce que présentement, chaque année, le gouvernement force les agriculteurs de les supplier d’augmenter le plafond. Ça permet au ministre de faire de belles annonces, mais ce n’est pas une voie qui garantit la résilience de notre agriculture », a déclaré Yves Perron.

Le budget 2024 est truffé d’ingérences dans les champs de compétence du Québec qui entraîneront des conflits juridictionnels à répétition et ralentiront la prestation de services aux citoyens. Le Bloc Québécois dénonce, entre autres, l’imposition au Québec et aux municipalités de priorités fédérales en matière de logement, l’imposition de conditions en infrastructures sous menace de priver les provinces des fonds, le financement d’une assurance médicaments fédérale et de soins dentaires fédéraux, l’imposition de conditions à Hydro-Québec pour l’obtention d’un crédit d’impôt, ainsi que l’annonce d’un projet de loi sur des normes pancanadiennes de soins de longue durée.

« On dirait presque qu’il ne s’agit pas d’un budget fédéral tellement le gouvernement s’immisce dans les juridictions des provinces. On voit que les libéraux sont plus préoccupés par les champs de compétences du Québec que ceux du Canada. L’agroalimentaire, qui devrait être un secteur prioritaire, considérant que le gouvernement scande l’importance de la sécurité alimentaire, n’a eu comme coup de main du fédéral qu’une augmentation de 14 à 21M$ par année au Fonds des infrastructures alimentaires locales. On voit vraiment un désintérêt vis-à-vis les gens qui nous nourrissent, ce budget les laisse sur leur faim », a déploré le député de Berthier-Maskinongé.

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