Tentative de meurtre : Pierre-Steeve Lévesque renonce à son enquête préliminaire

Photo courtoisie

Un résident de l’Assomption, qui aurait tenté de tuer son ami de longue date l’été dernier à Saint-Charles-Borromée, a renoncé à subir son enquête préliminaire.

Pierre Steve Lévesque, 49 ans, était de retour au palais de justice de Joliette, en matinée, le 16 juin. Par la voix de son avocate, Emmanuelle Rheault, l’accusé a annoncé au juge François Landry qu’il souhaitait aller directement à procès.

Le dossier a été reporté au 21 juillet prochain. À cette date, un règlement du dossier est fort probable.

Pierre Steve Lévesque, 49 ans, avait été accusé de tentative de meurtre par arme à feu. S’il est reconnu coupable de cette infraction, il pourrait écoper d’une peine minimale de quatre ans d’incarcération en raison de l’utilisation d’une arme à feu.

Il fait aussi face à 10 chefs d’accusation soit d’avoir déchargé une arme à feu, d’avoir braqué une arme à feu, de menace de mort, d’agression armée, de voie de fait causant des lésions corporelles, de trois chefs de possession d’arme à feu sans être titulaire d’un permis qui l’y autorise et deux chefs d’avoir occupé un véhicule automobile où il savait que se trouvait une arme à feu.

Les faits

Toutes ces accusations découlent d’un événement qui aurait eu lieu le 2 août 2020 à Saint-Charles-Borromée.

Selon la preuve présentée à l’enquête sur remise en liberté, le 11 août 2020, l’accusé et la victime, un homme, sont des amis de longue date, depuis une vingtaine d’années. À la mi-juin, la victime est allée s’installer sur un terrain d’une connaissance, à Saint-Charles-Borromée pour y effectuer un contrat de couper du bois. Celle-ci aurait alors invité le suspect à aller le rejoindre pour exécuter le contrat ensemble.

Ce jour-là, Pierre Steve Lévesque aurait souligné à la victime qu’elle avait des plaques rouges sur son corps. Quelques minutes après avoir dit ça, l’accusé s’est rendu à sa voiture et, alors que la victime était de dos, M Lévesque uraita tiré un coup de feu avec un fusil à plomb de calibre .12.

La victime se serait alors approchée du suspect et aurait pris l’arme, avant de le frapper au visage. Il aurait enlevé les cartouches de l’arme avant de la déposer plus loin sur le terrain pour que l’accusé puisse la récupérer.

Le beau-père de la victime aurait été témoin de l’événement. Celui-ci et la victime ont alors décidé de quitter les lieux. M. Lévesque aurait pris une autre arme à feu dans son coffre d’auto et l’aurait braqué sur les deux autres hommes sans tirer car elle n’était pas chargée.

Après avoir quitté le terrain, la victime a communiqué avec M. Lévesque afin que dernier puisse s’expliquer. Ce dernier a alors répondu qu’il allait le tuer s’il le revoyait ou s’il enregistrait la conversation téléphonique.

Il a fallu attendre quelques jours avant que la victime ne porte plainte à la police soit le 5 août. Le lendemain, l’homme s’est rendu dans un centre hospitalier alors qu’une quinzaine de trous dans son dos ont été découverts.  Pierre Steve Lévesque a été arrêté la même journée à sa roulotte.

Le suspect a alors fait une déclaration incriminante aux policiers dans laquelle il a admis l’ensemble des faits. Il gardait chez lui trois armes à feu. Il a indiqué aux policiers avoir brisé le dos de la victime afin que celle-ci souffre. Il aurait voulu tirer une deuxième fois, car il ne souffrait pas assez, selon M. Lévesque. L’objectif n’était de le tuer, mais bien de le faire souffrir. Il garde des armes chez lui, dont une toujours chargée, pour se défendre des gens qui ne sont pas d’accord avec lui ou qui lui voudrait du mal.

Pierre Steve Lévesque a déclaré qu’il était conscient de son geste, mais que ce n’était pas grave. Il aurait voulu qu’il demeure handicapé. L’accusé se décrit comme étant impulsif et extrémiste.

Lors d’une perquisition réalisée dans la roulotte et le véhicule de l’accusé, en plus des armes, les policiers ont retrouvé plus de 90 munitions.

Après avoir entendu la preuve, le juge Bruno Leclerc avait ordonné sa détention jusqu’à la fin des procédures. « Les infractions reprochées sont très graves et les circonstances particulières sont troublantes », a commenté le juge en rendant sa décision.