Taxes foncières agricoles : C’est assez, il est temps d’agir!

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Plus d’une centaine de producteurs agricoles, maires et députés se sont réunis devant le bureau régional du MAPAQ, à L’Assomption, afin de dénoncer le manque de volonté du gouvernement de procéder à une véritable réforme de la fiscalité foncière agricole.

« Ça fait tout près de 15 ans que nous revendiquons une réforme du mode de taxation foncière des entreprises agricoles et ce dossier n’est toujours pas réglé, au contraire, la situation s’est détériorée. Si rien ne change, c’est une véritable catastrophe  qui nous attend», a déclaré Marcel Papin, président  de  la Fédération de l’UPA Lanaudière.

Au cours de la dernière décennie, les taxes foncières payées par les producteurs agricoles sont passées de 35,7 millions à 62 millions de dollars, réduisant ainsi la capacité d’investissement des entreprises agricoles d’un montant de l’ordre de 26 millions de dollars. Si rien n’est fait, les taxes nettes payées par les producteurs seront trois fois plus élevées d’ici 2020, soit un montant supplémentaire de près de 60 millions de dollars que les producteurs agricoles n’auront plus à leur disponibilité pour investir et assurer la compétitivité de leur entreprise.

« Dans une région comme la nôtre, la charge fiscale est si importante que c’est carrément la rentabilité de nos entreprises qui  est affectée » a renchéri M. Papin.

À cet effet, l’UPA de Lanaudière a formellement déposé au MAPAQ les demandes suivantes :

     Limiter la valeur imposable à 20 000 $ par hectare;

     Imposer un taux de taxe maximal de 0,80 par 100 $ d’évaluation;

     Abolir le plafond de 5 % d’augmentation du programme de crédit de taxes du MAPAQ.

Suite au message du président, M. Denis Lévesque, maire de l’Épiphanie, a expliqué le soutien qui a été apporté aux producteurs agricoles par sa municipalité, grâce à l’adoption d’un taux de taxation distinct permettant de soulager le fardeau fiscal des agriculteurs.

André Villeneuve, député de Berthier et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture (PQ),  ainsi que Sylvie d’Amours, députée de Mirabel et porte-parole en matière d’agriculture (CAQ), ont également pris la parole à tour de rôle afin d’interpeller le gouvernement en place et d’annoncer les solutions qui seraient mises de l’avant par leur parti respectif advenant qu’ils soient portés au pouvoir lors des élections provinciales du 1er octobre prochain. Le parti libéral était absent de la mobilisation.