Taux de chômage historique pour le Québec

Évolution du taux de chômage, Québec, avril 2019 à avril 2020 (Groupe CNW/Institut de la statistique du Québec)

Les nombreuses pertes d’emplois liés à la crise de la COVID-19 ont fait exploser le taux de chômage au Québec.

Selon les plus récentes données publiées par Statistiques Canada, le 8 mai, le taux de chômage a cru de 8,9 points de pourcentage en avril pour s’établir à 17,0 %. C’est du jamais vu depuis que ces statistiques sont compilées depuis 1976.

Dans la province, l’emploi a diminué de 556 500 (chute 13,5 %) avril 2020 par rapport à mars. L’emploi à temps plein fléchit de 451 500 et celui à temps partiel de 105 000. Le secteur privé (- 529 300), le secteur public (- 13 600) et les travailleurs indépendants (- 13 500) enregistrent un recul de l’emploi.

Le taux d’activité baisse de 2,7 points et se fixe à 60,4 %, alors que le taux d’emploi se contracte de 7,9 points pour s’établir à 50,1 % en avril.

Pour ce qui est du Canada, l’emploi baisse de 1 993 800 (- 11,0 %). Le taux de chômage est en hausse de 5,2 points et se fixe à 13,0 %.

L’Ontario (- 689 200), le Québec (- 556 500), la Colombie-Britannique (- 264 100) et l’Alberta (- 243 800) affichent les plus fortes baisses de l’emploi.

Au cours des quatre premiers mois de 2020, comparativement à la même période de l’année précédente, l’emploi au Québec a diminué de 210 000. Au cours de cette période, l’emploi à temps plein a diminué de 87 000 et celui à temps partiel de 123 000. Depuis le début de l’année 2020, le taux de chômage au Québec s’établit en moyenne à 8,5 % (Canada : 7,9 %).

Par ailleurs, Statistiques Canada a émis une en garde au sujet des effets de la pandémie de COVID-19 sur les données de l’Enquête sur la population active (EPA).

La période de référence de l’enquête pour le mois d’avril s’étend du 12 au 18 avril. Les effets sur l’emploi et le chômage de certaines mesures prises par le gouvernement du Québec pendant cette période ont donc potentiellement été mesurés par l’enquête, notamment la reprise des activités des entreprises minières et des entreprises estivales (aménagement paysager, pépinières, centres de jardins et piscines) à partir du mercredi 15 avril.

Contrairement à l’édition du mois de mars, l’édition d’avril prend en compte les effets de l’arrêt des activités jugées comme non essentielles annoncé le 23 mars. L’adoption de mesures de soutien par le gouvernement fédéral (Prestation canadienne d’urgence, subventions salariales aux entreprises) peut également avoir eu une incidence sur les résultats de l’enquête au mois d’avril. Toutefois, les effets de l’ajout des chantiers de construction résidentielle à la liste des services et activités essentiels au Québec, eux, ne sont pas mesurés par l’enquête, car cet ajout entrait en vigueur le 20 avril, soit après la semaine de référence.