Un joliettain de 42 ans aurait été surpris en train de poignarder à mort son colocataire par sa nièce.
C’est du moins la thèse qu’entend démontrer le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales (DPCP) au procès pour meurtre devant jury de Daniel Demontigny, qui s’est ouvert le 7 novembre, au palais de justice de Joliette.
Demontigny fait face à une accusation de meurtre non prémédité. La victime est Pierre Perreault, 58 ans. Les faits allégués se seraient déroulés en fin de journée, vers 17h30, le 9 novembre 2015 dans un logement de la rue Marsolais à Joliette.
Dans son exposé d’ouverture, la procureure du DPCP dans ce dossier, Me Valérie Michaud, a précisé qu’elle ferait entendre 17 témoins au cours des quatre prochaines semaines d’audience.
Couteau tâché de sang au sol
Le premier témoin entendu a été Marc Meloche, voisin de la victime et de l’accusé. Ce dernier est venu raconter au jury, composé de six hommes et six femmes, que la nièce de M. Perreault était venue cogner à sa porte afin qu’il appelle les services d’urgences.
Ceux-ci sont rapidement arrivés sur les lieux et ont pu procéder à l’arrestation de Daniel Demontigny qui se trouvait encore dans l’appartement avec la victime.
Le second témoin, le Dr André Bourgault, pathologiste au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal, est venu présenter ses conclusions de l’autopsie qu’il a pratiquée sur la dépouille de M. Perrault.
Ainsi, il a répertorié cinq plaies dont une mortelle au niveau du cœur. Selon la Couronne, l’accusé aurait asséné cinq coups de couteau à sa victime.
En matinée, le 8 novembre, la policière Caroline Martin, du Service de l’Identité Judiciaire de la Sûreté du Québec a témoigné concernant les 150 photos qu’elle a prise sur les lieux du meurtre ainsi qu’au poste de la SQ de la MRC de Joliette.
Parmi ces photos, le jury a pu voir un couteau tâché de sang qui jonchait le sol du corridor du 5e étage de l’immeuble à logement de la rue Marsolais. Un autre couteau a été retrouvé au sol dans le logement où aurait eu lieu l’altercation mortelle.
Le procès se poursuit devant la juge France Charbonneau, de la Cour supérieure. La Couronne est représentée, outre Me Valérie Michaud, par Me Yan Vachon.
De son côté, Daniel Demontigny, qui est détenu depuis son arrestation, est représenté par Me Mia Mannochio et Me Kaven Morasse.