Gabriel Ste-Marie, porte-parole en matière d’Industries et technologies pour le Bloc Québécois et député de Joliette―Manawan, prend acte des mesures annoncées par le premier ministre Mark Carney pour appuyer l’industrie du bois d’œuvre.
Il se réjouit, ainsi que son parti, que le gouvernement fédéral réalise enfin l’ampleur de la crise que traverse ce secteur névralgique et applique les propositions martelées par le Bloc au cours de la campagne électorale, mais déplore une réaction tardive, et surtout, trop modeste.
« Je ne veux certainement pas reprocher au premier ministre de reprendre des propositions du Bloc Québécois en matière d’accès aux liquidités pour les forestières, de transformation ou de diversification des marchés. L’imposition de recours au bois canadien est aussi une demande du Bloc, et la formation est complémentaire à l’incitation à la transformation à valeur ajoutée, qui doit largement être opérée par les entreprises actuellement actives dans le secteur de la forêt. Je salue que le premier ministre soit à l’écoute de nos demandes, comme il l’a été pour la gestion de l’offre, mais je souligne que ces mesures ne sont pas à la hauteur des besoins de l’industrie et que les garanties de prêts seront essentiellement à coût nul. Il doit monter ce plafond de 700 millions de dollars », souligne le député de Joliette―Manawan.
Bien que les entreprises aient déjà accès à du crédit, M. Ste-Marie et le Bloc Québécois craignent que plusieurs d’entre elles ne se prévaudront pas de cette mesure. Dans les faits, certaines entreprises du secteur du bois d’œuvre hésitent à s’endetter davantage dans un contexte déjà difficile, ce qui limite considérablement l’impact réel de cette annonce.
« À court terme, ces annonces ne changeront hélas pas grand-chose. Après des mois d’inaction, Ottawa arrive avec un plan trop modeste qui n’aura que peu de retombées dans l’immédiat sur les travailleurs et les entreprises qui peinent à survivre. Trop de temps s’est écoulé depuis et on peut voir les effets ici même dans la circonscription avec la suspension temporaire des opérations de la Scierie St-Michel Inc. Plus de 250 employés sont touchés par cette situation alors que cette entreprise est le plus grand employeur de la Matawinie. Dans ces temps d’incertitudes, mes pensées vont aux travailleurs et à leur famille et je rappelle que mon équipe et moi sommes disponibles pour les aider au besoin avec les services du fédéral », avise M. Ste-Marie.
« D’ailleurs, à la suite de cette annonce par l’entreprise le 1er août dernier, j’ai immédiatement contacté la direction de l’entreprise pour partager mon soutien, ainsi que le ministre des Affaires intergouvernementales et le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles pour les informer de la situation et les inviter à agir rapidement pour mettre en place les différentes pistes de solutions proposées par le Bloc Québécois. Il s’en est suivi, quelques jours plus tard, ces mesures pour le secteur du bois d’œuvre par le premier ministre, mais le gouvernement doit en faire plus comme il l’a fait pour l’industrie automobile », martèle Gabriel Ste-Marie.