Épuisement, détresse et rétention d’information : Allô, y’a quelqu’un?

Photo Courtoisie

Le 1er avril 2017, le gouvernement forçait les technologistes médicaux (TM) de la région de la Lanaudière (Hôpital Pierre-Le-Gardeur et Centre hospitalier régional de Lanaudière) à changer d’employeur dans le cadre de la mise en place de la réorganisation des laboratoires de santé et de services sociaux du Québec, appelée OPTILAB.

Rappelons que ce projet vise à ce qu’une grande majorité de prélèvements sanguins et de spécimens humain soit transporté de la région de Lanaudière à Laval  afin d’y être analyser. En effet des centaines de prélèvements parcoureront des centaines de kilomètre, mais aussi plusieurs technologistes médicales devront éventuellement sortir de la région pour aller travailler dans la région du CISSS de Laval qui est maintenant leur Employeur.

L’APTS de Lanaudière constate qu’un an après le lancement officiel du projet rien n’a bougé sur le terrain, excepté le changement de nom sur le chèque de paie de certaines TM. Ce qui confirme la position de l’APTS depuis l’annonce des transferts de personnel en septembre 2016 : cette date du 1er avril était totalement arbitraire et prématurée. Les établissements ne sont toujours pas prêts à commencer les transferts des échantillons vers les laboratoires serveurs puisqu’à ce jour, nul ne sait où se situera le futur laboratoire. De plus, ce qui est le plus déplorable, c’est que personne ne peut confirmer que ce projet ‘’OPTILAB’’ sera bénéfique pour la population !

« Quelle était l’urgence de mettre autant de pression sur les établissements et les TM afin d’être prêts pour le 1er avril? Au cours des mois précédant cette date butoir, on a annoncé à nos membres qu’elles risquaient de devoir déménager, faire des boîtes d’envoi au lieu d’analyses et, pire encore, perdre leur emploi. Résultat : des TM ont réorienté leur carrière tandis que d’autres sont parties en congé de maladie, ce qui a aggravé la surcharge de travail dans les laboratoires, s’inquiète Richard Belhumeur répondant politique de l’APTS pour la région de Lanaudière. De plus, la rétention d’information sur le déploiement concret du projet OPTILAB est une source de stress, voire de détresse, pour plusieurs de nos membres. Il est temps que les établissements fassent preuve de transparence. »

L’APTS leur demande d’inclure les TM aux tables de consultation OPTILAB. Le ministre s’y est d’ailleurs montré favorable lors d’une rencontre récente avec l’exécutif national du syndicat. « Si les TM avaient été consultées dès le départ, on aurait évité bien des problèmes et des coûts inutiles, s’enflamme Richard Belhumeur. Ce sont elles qui connaissent le mieux les besoins et les réalités du terrain. Écoutons-les. »