Des parents manifestent contre la menace de fermeture de cinq services de garde

Photo Guy Latour

Près de 300 parents et enfants fréquentant cinq services de garde à Notre-Dame-des-Prairies ont manifesté, sur l’heure du midi, le 15 mars, pour demander au Ministère de la Famille de ne pas mettre sa menace à exécution soit de fermer ces services de garde.

En effet, un premier service de garde a dû fermer ses portes soit celui de Julie Bertrand, celui-ci étant situé devant l’école des Prairies. « J’avais reçu un avis de non-conformité en décembre  dernier. Selon le Ministère, je devais acheter des matelas au sol en plus d’investir environ 100 000$ pour doter mon service de garde en installations et équipements fort coûteux et non nécessaire. Ça n’a aucun sens», a expliqué Mme Bertrand au Lanauweb.

Le 14 mars, quatre autres services de garde de Notre-Dame-des-Prairies ont reçu la visite des inspecteurs du ministère de la Famille. Ces inspecteurs ont conclu que ces services étaient non-conformes. Des avis de fermetures seront envoyé prochainement. le ministère demande que ces cinq services de garde doivent obtenir un permis spécifique, car ceux-ci, pour la clientèle 5-12 ans (âge scolaire) ne répondent pas aux normes applicables aux clientèles 0-5 ans.

Devant cette situation, une importante mobilisation s’est mise en branle. Une page Facebook s’intitulant Protégeons nos services de garde 5-12 ans a été créé et déjà plus de 600 personnes ont adhéré à cette page. L’inquiétude était palpable chez les parents et les enfants touchés le 15 mars.

« Ce qu’on souhaite, c’est que le ministère impose un moratoire sur cette loi jusqu’à la fin de l’année scolaire afin de permettre que les activités se poursuivent normalement », a souligné Andréanne Thuot, un des parents touché. On demande aussi que la loi soit modifiée et adaptée aux besoins et à la réalité des enfants âgés de 5-12 ans.

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Photo Guy Latour

La mairesse interpellée

Plusieurs personnalités ont participé à la marche du 15 mars, dont le député de Joliette à la Chambre des Communes, Gabriel Ste-Marie, une représentante du bureau de Véronique Hivon ainsi que l’ensemble des membres du conseil municipal de Notre-Dame-des-Prairies ainsi que sa mairesse, Suzanne Dauphin.

« Nous travaillons sur ce dossier depuis un mois. Tout le conseil municipal appuie les parents. C’est certain que ces risques de fermeture m’interpellent beaucoup », a mentionné Mme Dauphin, en entrevue.

Celle-ci demande au ministère de la Famille de faire preuve de souplesse afin permettre que les enfants et parents puissent terminer l’année scolaire en paix. « La devise de la ville est Notre¬Dame-des Prairies à la mesure des familles. C’est pour ça que nous sommes proactifs dans ce dossier. Ça touche plusieurs familles de notre ville », a conclu Mme Dauphin.

De son côté, la députée de Joliette à l’Assemblée Nationale, Véronique Hivon, a aussi réagi, en après-midi, le 15 mars. « C’est une situation très inquiétante. Je suis là pour accompagner les parents. J’ai parlé un peu plus tôt aujourd’hui au ministre Luc Fortin pour lui faire part de ma volonté de trouver une solution transitoire. Cette loi n’est pas adaptée pour les services de garde 5-12 ans », a-t-elle déclaré au Lanauweb.

Pas de moratoire

Interrogé par le Lanauweb, le porte-parole du ministère de la Famille, Karl Filion, a déclaré qu’un moratoire n’était pas possible.

« Si les services de garde se confirme au ratio d’un éducateur pour six enfants ou d’un pour neuf (s’il y a des employés), ceux-ci pourront continuer à opérer normalement », a mentionné M. Filion au Lanauweb.

Il ajoute que le ministre Fortin est ouvert a poursuivre une réflexion dans ce dossier. Des contacts devraient se poursuivre dans les prochains entre les services de garde et le ministère.