Les 5500 membres du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN) tiennent une grève de trois jours soit aujourd’hui vendredi, samedi et dimanche.
« Au cours des dernières semaines, la partie syndicale a vraiment laissé toute la place à la négociation. La semaine dernière, le syndicat a même décidé de suspendre leur plan d’action en espérant que la partie patronale saisirait cette occasion pour compléter la négociation, explique la présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN, Francine Ranger. Les parties ont fait de grands bouts de chemin en négociation pour en arriver à une entente. Mais pour qu’ils se rejoignent, il faudra que la SAQ fasse aussi son bout de chemin, notamment sur l’enjeu salarial. Nous n’accepterons pas que nos membres s’appauvrissent avec des augmentations sous l’indice des prix à la consommation ».
Depuis près d’un mois, les parties mènent des travaux en mode exploratoire afin de trouver une issue au conflit. Sans entrer dans les détails de ces discussions qui doivent demeurer à huis clos, il est clair, pour l’équipe de négociation du SEMB–SAQ (CSN) qu’un règlement satisfaisant est à portée de main. Toutefois, le syndicat attend toujours une offre salariale acceptable. Rappelons que les matières à incidences financières doivent en principe recevoir l’aval du Conseil du trésor, puisque la SAQ est une société d’État.
« Même si le syndicat est en grève, la partie syndicale demeure entièrement disponible pour poursuivre la négociation, poursuit Francine Ranger. Il va de soi que s’il y a entente de principe, cela mettrait fin à tous les moyens de pression, y compris la grève. »
Rappelons que le 28 septembre, les membres du SEMB–SAQ se sont prononcés en faveur d’une banque de 18 journées de grève, et ce dans une proportion de 96 %. Celles-ci seront utilisées au moment jugé opportun par le syndicat. Les parties se sont engagées à ne pas discuter publiquement des détails de ces discussions pendant qu’elles ont cours.