Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Gabriel Ste-Marie, député de Joliette, ont conclu une session productive pour un caucus bloquiste responsable et connecté aux Québécois, mais plus pénible pour un gouvernement libéral usé.
« Il reste l’éléphant dans la pièce : une commission d’enquête publique et indépendante sur l’ingérence chinoise dans les institutions canadiennes et québécoises. Le Bloc Québécois a fait avancer ce dossier en adoptant la même attitude constructive qu’il a démontrée, entre autres, dans la lutte aux changements climatiques et aux feux de forêt ainsi que dans l’adoption des projets de loi C-11 et C-18 tant attendus par le milieu culturel québécois. Nous sommes restés connectés sur les préoccupations du Québec, par exemple les cibles d’immigration fédérales faisant fi de la réalité québécoise et la nécessité de fermer le chemin Roxham. Au fil d’arrivée, le Bloc Québécois signe des avancées majeures pour le Québec pendant que le gouvernement Trudeau semble à bout de souffle et loin des Québécois », déclare M. Blanchet.
Responsable et connecté
Le Bloc Québécois est resté concentré sur la nécessité de tenir une commission d’enquête sur l’ingérence chinoise, notamment en proposant les noms de possibles commissaires.
« Le Bloc a incité David Johnston à quitter et a forcé le gouvernement à enfin considérer une vraie commission d’enquête. Nous avons coalisé les partis derrière nos projets de loi C-282 protégeant la gestion de l’offre et C-290 protégeant les lanceurs d’alerte. Nous avons collaboré à un gain majeur avec C-228 sur la protection des caisses de retraite. Nous nous sommes démarqués dans l’adoption des projets de loi C-21 sur l’interdiction des armes d’assaut sans affecter la chasse sportive et C-13 sur l’avenir du français. Nous avons aussi dégagé un consensus derrière une enquête publique sur les abus dans les sports », explique M. Ste-Marie.
« Sans le Bloc Québécois, personne n’aurait critiqué les cibles d’immigration calquées sur la Century Initiative ni défendu la clause dérogatoire comme nous l’avons fait durant nos journées de l’opposition. Personne ne se serait battu pour le poids politique des régions du Québec dans le redécoupage électoral. Personne n’aurait contesté la nomination par le premier ministre d’une conseillère contre l’islamophobie qui creuse des fossés au lieu de bâtir des ponts. Personne n’aurait remis en question les liens avec la monarchie. Ce sont tous des enjeux consensuels chez nous que seul le Bloc Québécois a portés », poursuit M. Ste-Marie.
Un gouvernement usé et arrogant
Gabriel Ste-Marie a dénoncé un gouvernement qui a manqué d’imputabilité tout en manquant de respect aux oppositions. « On croirait qu’un gouvernement constamment contredit dans les médias sur l’ingérence chinoise et dont les ministres ignorent tout de leurs dossiers serait humble. Or, avec le NPD, les libéraux ont fait adopter 10 nouveaux bâillons, pour un total de 30. Ils ont imposé le parlement virtuel permanent sans discussion, première fois de l’histoire que les règles parlementaires étaient ainsi changées sans consensus », déplore le député de Joliette.
« À l’heure du bilan, le Bloc Québécois est déjà tourné vers la suite. Nous nous battrons pour les travailleurs abandonnés à un régime d’assurance-emploi désuet, nous défendrons notre projet de loi pour mettre fin à la discrimination entre deux classes d’aînés et mieux les soutenir financièrement. Nous continuerons de combattre les conséquences de politiques d’immigration conçues sans égard pour la capacité institutionnelle, économique et linguistique d’accueil du Québec notamment en matière de logement, d’éducation et de santé. Le Bloc Québécois sera partout au Québec cet été avant d’entamer un automne costaud à Ottawa. En 2019 et en 2021, les Québécois ont choisi d’élire 32 députés du Bloc Québécois. Nous avons prouvé que non seulement pertinents ou utiles, nous sommes devenus indispensables. Les Québécois ont fait un bon choix, je crois! », conclut M. Ste-Marie.