C’est habité par un réel sentiment d’urgence que la CSN lance aujourd’hui la campagne HORS SERVICE. « Après plusieurs séances de négociation, tant à la table centrale qu’aux tables sectorielles, il est maintenant on ne peut plus clair que le gouvernement de François Legault ne saisit pas l’ampleur de la crise qui sévit dans nos réseaux », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.
Après avoir tenté par tous les moyens, et ce, depuis l’élection de la CAQ de faire prendre conscience au gouvernement Legault que rien ne va plus dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN choisit maintenant de s’adresser directement aux Québécoises et aux Québécois qui sont plus d’un million et demi à utiliser chaque jour les services publics.
« Notre message est simple : sans de meilleures conditions de travail, il n’y aura plus de travailleuses et de travailleurs. Et sans les travailleuses et les travailleurs, il n’y a pas de services publics. Nous ne sommes pas alarmistes, nous sommes réalistes. Il manque de ressources, les charges de travail sont insoutenables, les cas d’épuisement professionnel se multiplient, alors qu’il manque encore plus de ressources. Il faut à tout prix briser ce cercle vicieux », ajoute madame Rivest.
De plus, c’est avec une grande inquiétude que la CSN constate que le Conseil du trésor n’envoie pas de signaux positifs aux tables de négociation, comme en témoigne son refus d’hier à maintenir en place jusqu’à la conclusion de nouvelles ententes des primes d’attraction et de rétention ainsi que certains budgets de formation et d’encadrement. « Le gouvernement opte pour des économies de bouts de chandelle sur le dos des travailleuses et travailleurs au lieu de saisir la chance de valoriser le personnel. La CSN ne baissera pas les bras et les discussions se poursuivent afin de les maintenir au-delà du 30 mars », ajoute la présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.
Puisque le gouvernement ne reconnait pas la nécessité de donner un sérieux coup de barre dès maintenant pour améliorer les conditions de travail et de pratique et les salaires dans les réseaux, les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la CSN considèrent qu’il est aujourd’hui de leur devoir d’informer la population de l’état de la situation sur le terrain. « Les bris de services sont à nos portes. De nombreux secteurs et départements sont constamment en sous-effectifs, ce qui nuit grandement à l’accessibilité et à la qualité des services », affirme madame Rivest.
Le Conseil central de Lanaudière – CSN rappelle que depuis plus de deux mois, que la CSN se présente aux tables de négociation avec des solutions concrètes qui répondent aux besoins des travailleuses et des travailleurs des réseaux ainsi que des solutions qui permettraient au secteur public de redevenir attractif et de réduire les problèmes de pénurie de main-d’œuvre qui aggravent actuellement la situation dans les établissements.
« Pendant que nous mettons des propositions solides sur la table, le gouvernement de son côté, ne semble pas vouloir travailler à améliorer les conditions de travail du personnel. De plus, il nous confirme à travers le budget qu’il souhaite appauvrir les travailleuses et les travailleurs du secteur public en offrant des hausses de salaire sous l’inflation. N’est-il pas indécent que le président du Conseil du trésor, millionnaire de surcroît, propose d’appauvrir celles et ceux qui se consacrent au quotidien à offrir des services à la population? », questionne madame Rivest.
Avec comme objectif de parler à l’ensemble de la population, la campagne HORS SERVICE se déploiera dans toutes les régions du Québec. Des actions sont prévues dès aujourd’hui dans plusieurs villes.
« Si rien n’est fait pour améliorer les conditions de travail du personnel des réseaux, il n’y aura plus de services publics. N’attendons pas que ça arrive! », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.