La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de Commerce du Grand Joliette (CCGJ) considèrent que la hausse de 6,7% du salaire minimum, qui passera à 12$, représente une augmentation significative, supérieure à l’inflation, qui aura des impacts sur la compétitivité des entreprises.
Elles estiment cependant que le gouvernement du Québec maintient le cap et qu’il respecte ainsi son engagement en proposant une augmentation graduelle et visant un salaire minimum équivalent à 50 % du salaire moyen québécois d’ici 2020, tel que le recommandait la FCCQ de même qu’un nombre important d’économistes.
« Le processus de fixation du salaire minimum doit suivre un raisonnement économique afin d’assurer que les effets d’une hausse soient globalement positifs. On doit prendre en compte le contexte québécois et non chercher des comparaisons avec d’autres juridictions aux réalités différentes », ont déclaré Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ et Guy Bénard, président de la Chambre de Commerce du Grand Joliette.
La FCCQ et la CCGJ rappellent que la Banque du Canada a récemment estimé que le Canada perdrait approximativement 60 000 emplois en raison des hausses importantes du salaire minimum, principalement en Ontario qui vise à adopter le salaire minimum à 15 $ dès l’an prochain. Ces pertes d’emplois toucheraient particulièrement les plus jeunes et les personnes issues de milieux défavorisés.
Pour la FCCQ et la CCGJ, la décision du gouvernement, constitue une charge supplémentaire pour les entreprises québécoises alors qu’une augmentation des cotisations patronales au Régime de rentes du Québec a été annoncée récemment.
Selon Stéphane Forget et Guy Bénard, « dans un contexte où les taxes sur la masse salariale imposées aux entreprises québécoises sont encore de loin supérieures à la moyenne canadienne, la FCCQ et la CCGJ s’attendent à ce que des mesures de compensation fiscale viennent réduire cet écart compétitif lors du prochain budget québécois ».