Saint-Zénon : coupable d’avoir causé la mort d’un passager qui est tombé d’une camionnette

Photo Guy Latour

Un résident de Saint-Lin-Laurentides, qui était soupçonné d’avoir causé un accident mortel à Saint-Zénon, dans la nuit du 5 septembre 2020, a décidé de régler son dossier devant la justice.

Maxime Fortin, 27 ans, a plaidé coupable lundi matin (8 août), devant le juge Claude Lachapelle, à une accusation de négligence criminelle causant la mort, au palais de justice de Joliette.

Les faits se sont déroulés vers 3 h 30 du matin. Un appel au 911 est entré pour une demande d’assistance pour un défibrillateur externe automatisé à l’intersection du chemin du Lac Saint-Stanislas nord et du chemin du Lac Saint-Stanislas sud, à l’entrée de la Zec des Nymphes.

Selon le demandeur, un homme était par terre, inconscient, et des manœuvres de réanimation étaient en cours. À l’arrivée des policiers, ils trouvent trois hommes paniqués et en pleurs alors qu’un quatrième, plus tard identifié comme la victime, Jérémy Plourde, était étendu par terre et recevant des soins de la part des techniciens ambulanciers déjà sur place.

Un des individus, plus tard identifié comme étant l’accusé, déclare qu’il était au volant de sa camionnette, un Chevrolet Silverado, avec trois autres personnes, dont deux (incluant la victime) prenaient place dans la boîte de la camionnette, sur le hayon du véhicule. Le groupe s’en allait s’enregistrer à la ZEC des Nymphes. L’accusé a roulé sur une bosse, le contenu de la boîte de la camionnette, soit des caissons de lait en plastique contenant différents objets, s’est retrouvé au sol. C’est alors que Jérémy Plourde, aussi de Saint-Lin-Laurentides, a été éjecté et s’est cogné la tête au sol. Après la chute, M. Plourde était conscient et alerte mais vomissait.

L’accusé et un passager ont continué leur route pour terminer leur enregistrement à la ZEC. Un autre passager est demeuré avec la victime, dont l’état s’est par la suite détérioré, M. Plourde a perdu conscience. C’est alors que les services d’urgence ont été appelés. À l’arrivée des ambulanciers, ceux-ci ont constaté qu’il n’y aucun signe de vie sur  la victime, malgré des tentatives de réanimation.. La victime a été transportée au centre hospitalier où son décès a été constaté par un urgentologue.

La preuve révèle que la suspension de la camionnette avait été modifiée et surélevée en comparaison avec un véhicule équipé d’une suspension d’origine. Rencontré par les enquêteurs, Maxime Fortin, a admis avoir acheté la camionnette, le mardi précédent l’accident des États-Unis pour une somme de 30 000$. Il savait que le camion avait été modifié en ce qu’il était muni d’une suspension surélevée. Le moteur était « chipé » pour le rendre plus économique à rouler.

Avec ce plaidoyer, le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales a annoncé un arrêt des procédures pour le chef de conduite dangereuse causant la mort.

La Couronne et la Défense (représenté par Me Gary Martin) a demandé la confection d’un rapport présentenciel par un agent de probation. Le dossier a été reporté au 5 décembre prochain pour fixer une date pour les représentations sur la peine à imposer.