Octobre
Le 27, à quelques semaines du début de son procès devant jury, Daniel Arsenault a plaidé coupable à une accusation réduite de meurtre non-prémédité sur Chloé Bellehumeur-Lemay, qui était âgée de 22 ans ainsi que d’incendie criminel. Selon le résumé des faits présenté devant la juge Johanne St-Gelais, de la Cour supérieure, au palais de justice de Joliette, le meurtrier s’est rendu au bar 239 de l’Avenue du Parc, vers 3h du matin, le 1er juillet 2018, dans le but de commettre un vol qualifié. Le meurtrier était alors armé d’un couteau. La victime, quant à elle, était en train de procéder à la fermeture de l’établissement licencié. À 3h06, après Mme Bellehumeur-Lemay venait tout juste de fermer les lumières du bar, le meurtrier s’est précipité au comptoir vers la victime. Il était alors cagoulé et portait un couteau à la main. Daniel Arsenault a alors menacé la jeune femme à la pointe de son couteau. Il l’a dirigé, par la suite, vers la salle de bain avec l’intention de la maîtriser, tout en l’a menaçant avec son couteau. « Pendant son interaction avec Chloé Bellehumeur-Lemay, l’accusé lui inflige, avec son couteau, un coup qui lui causera une plaie au niveau du cou », a relaté le procureur de la Couronne dans ce dossier, Me Marc-André Ledoux. Selon le rapport médico-légal du Dr Yann Dazé, les blessures internes occasionnées par l’arme tranchante au niveau du cou étaient mortelles. Le meurtrier a par la suite refermé la porte de la salle de bain, endroit où la victime a été retrouvée dans une mare de sang. Après l’agression mortelle, Daniel Arsenault a fouillé le bar afin de trouver de l’argent. Lors de ses recherches, il a retiré sa cagoule, c’est à ce moment qu’on voit une bonne partie de son visage. C’est grâce à cela, que les enquêteurs des Crimes contre la Personne de la Sûreté du Québec, ont pu identifier formellement le meurtrier. Vers 3h26, Daniel Arsenault, s’est rendu dans la cuisine du bar pour y mettre le feu dans l’intention de camoufler les gestes posés et en ressort aussitôt. L’incendie a lourdement endommagé l’immeuble. D’ailleurs, une personne qui logeait au deuxième étage s’est réveillée à temps et a pu sortir de l’immeuble en flammes. Appelé sur les lieux, les services d’urgence ont pu sortir le corps de la victime avant que le feu n’atteigne la salle de bain où elle se trouvait toujours. Chloé Bellehumeur-Lemay a été transporté au CHDL où son décès a été constaté. Pour ce qui est du meurtrier, il a été arrêté quelques heures plus tard à son domicile de Saint-Gabriel-de-Brandon par le groupe tactique d’intervention de la SQ. Il est détenu préventivement depuis. La Couronne et la Défense, représentée par Me Patrick Davis, ont fait une suggestion commune de prison à vie sans possibilité de libération avant 17 ans, à partir de l’arrestation de Daniel Arsenault, ce qui a été accepté par la juge St-Gelais.
Novembre
Le 18, après une journée et demie d’enquête préliminaire, un charlois a été cité à son procès sous 77 chefs d’accusation. Gilles Croze doit répondre à des accusations de voie de fait, agression sexuelle, voie de fait causant des lésions corporelles, d’agression armée, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’attentat à la pudeur, de menaces de mort, de séquestration, de grossière indécence, d’inceste, de s’être fait passer pour une personne morte ou vivante dans l’intention d’obtenir un avantage pour lui-même, d’avoir braquer une arme à feu et d’avoir manipulé une arme à feu de manière négligente. Rappelons que la Défense, représentée, par Me Vihn Nguyen, contestait la citation à procès sur certains chefs d’accusation. En tout, trois présumées victimes ont témoigné devant le juge Bruno Leclerc. Ces témoignages se sont déroulés à huis-clos. Les faits se seraient déroulés sur une période de 40 ans dans plusieurs villes ou municipalités de la région de Lanaudière, à Montréal ainsi qu’au Nouveau Brunswick. Gilles Croze aurait fait au total 17 présumées victimes. Celui qui est surnommé le Bourreau de Lanaudière a été arrêté le 4 juin 2019 par les enquêteurs des Crimes Majeurs de la Sûreté du Québec. Il est détenu depuis son arrestation car un juge a refusé deux fois qu’il reprenne sa liberté en attendant son procès. Croze reviendra en cour le 20 janvier pour son procès pour la forme.
Le 30, l’ancien directeur du service des incendies de Chertsey a pris le chemin de la prison après avoir été reconnu coupable… d’incendie criminel. Le juge François Landry a condamné Serge Lamoureux, 64 ans, à une peine de neuf mois de détention. La Couronne, représentée par Me Julie Bacon, avait réclamé 42 mois d’incarcération alors que la Défense suggérait 90 jours de prison discontinus. À l’été 2019, M. Lamoureux avait subi son procès et le juge l’avait déclaré coupable, quelques mois plus tard, le 22 octobre. « Le tribunal, après avoir entendu le témoignage de l’accusé et pris connaissance de ses différentes déclarations, ne le croit pas. Autant de mensonges, autant d’imprécisions, autant de contradictions font en sortes que son témoignage ainsi que l’ensemble de la preuve ne créent pas de doute », avait lancé le juge Landry, dans sa décision lors de la déclaration de culpabilité. Les faits reprochés à Serge Lamoureux sont survenus dans l’après-midi du 20 octobre 2014, vers 13h30. Un incendie criminel s’était déclaré dans une résidence du Chemin Bélair à Chertsey. Deux foyers distincts ont été découverts par les enquêteurs.
Décembre
Le 1er, un charlois, soupçonné d’avoir participé à une double agression armée devant un établissement licencié de Joliette, en mars 2019, vient de reconnaître sa culpabilité. À quelques mois de son procès, Yannick Dumont, 33 ans, a décidé, le 30 novembre, de plaider coupable à une accusation de voie de fait causant des lésions corporelles. Les faits se sont déroulés vers 2h30, dans la nuit du 21 mars 2019. Une chicane aurait éclaté à l’extérieur de l’établissement licencié de la rue Notre-Dame entre deux suspects et un client du bar. « Un employé aurait tenté d’intervenir pour calmer les esprits. L’employé et le client ont été poignardés à l’arme blanche», avait expliqué la sergente Béatrice D’Orsainville, porte-parole de la SQ. L’employé, un homme de 56 ans, avait reçu deux coups de couteau, et le client, un homme de 37 ans, ont été transportés au CHDL. Les deux personnes blessées avaient obtenu leur congé de l’hôpital quelques heures plus tard. L’homme de 37 ans a refusé de porter plainte. L’employé du bar a eu deux lacérations au niveau des côtes. Yannick Dumont avait été arrêté dans les heures suivantes de l’agression. L’autre suspect, âgé de 29 ans, avait été interrogé par les policiers et libéré sans condition. Aucune accusation n’a été portée contre lui. À la suite de l’agression armée, un important déploiement policier avait été mis en place dans le centre-ville de Joliette. Une partie des rues Lajoie Sud, Notre-Dame et Place Bourget Sud avait été fermée durant quelques heures le temps de terminer l’enquête policière. Des techniciens en scène de crime de la SQ s’étaient aussi rendus sur place afin de procéder aux expertises nécessaires. Un rapport présentenciel a demandé avant de prononcer une peine. Yanick Dumont reviendra en cour le 20 février pour les représentations sur sentence.