Revue judiciaire – Juillet à septembre 2020

Juillet

Le 3, un prairquois de 52 ans a été condamné, pour la deuxième fois en six ans, à une peine de pénitencier pour de la pornographie juvénile. Stéphane Coulombe avait plaidé coupable, le 20 février dernier, à une accusation d’avoir rendu accessible du matériel de pornographie juvénile. Le juge Jean Roy l’a cette fois-ci condamné à une sentence de 42 mois de détention. L’accusé avait été arrêté le 18 avril 2019 à la suite d’une enquête du service de l’exploitation sexuelle de la SQ. L’enquête a débuté le 27 avril 2018 lorsqu’Interpol Berne dénonce su Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants qu’un utilisateur au nom de Yurrys999 a rendu accessible 11 fichiers images et deux vidéos de pornographie juvénile quelques jours plus tôt. Ces fichiers images représentent en majorité de jeunes garçons âgés entre 7 et 12 ansé Une image représente une agression sexuelle sur un garçon de huit ans alors que certaines autres représentent des garçons qui se masturbent. Pour ce qui est des vidéos, le premier d’une durée de quatre minutes et six secondes montrait un jeune garçon d‘environ de huit ans qui fait une fellation à un homme alors que l’autre vidéo, d’une minute et 17 secondes, où on voyait un garçon d’environ de dix ans en train de se  masturber. L’enquête a démontré que l’adresse IP était alors toujours active sur le site de partage Giga Tribe et que l’adresse du domicile de l’abonné internet est  celui de l’accusé à Notre-Dame-des-Prairies.  Le profil Yurrys999 est utilisé depuis le 27 septembre 2008 et qu’il a été enquêté par quatre services policiers internationaux entre 2009 et 2011 et que son utilisateur, Stéphane Coulombe, avait été arrêté le 11 octobre 2011. En février 2014, il avait reçu une peine de trois ans de détention après avoir plaidé coupable à des chefs de de distribution de pornographie juvénile, de possession, d’y avoir accédé ainsi que de production. C’est à la suite d’une enquête internationale amorcée en 2009, que la Sûreté du Québec avait mis le grappin sur l’accusé en octobre 2011. En tout, Stéphane Coulombe a téléchargé plus de 70 000 images de pornographie juvénile. Selon la SQ, Il s’agissait d’une des plus grandes quantités jamais vues au Québec. Lors d’une perquisition à son domicile et à la suite de l’analyse de l’ordinateur de M. Coulombe, les enquêteurs avaient répertorié 137 000 fichiers, mais plusieurs étaient des doublons.

Le 16, pour avoir poignardé à mort de 62 coups de couteau son ancienne petite amie de coeur, un meurtrier devra passer au moins les 13 prochaines années dans un pénitencier avant d’être éligible à une libération conditionnelle. Max Aubin,  25 ans, a reçu sa peine  au palais de justice de Joliette. Initialement accusé de meurtre prémédité et d’harcèlement criminel,  il avait, à quelques semaines du début de son procès devant jury, avait plaidé coupable, le 20 décembre 2019, devant la juge Helen Di Salvo, de la Cour supérieure, à une accusation réduite de meurtre au second degré.  Il a reconnu avoir tué Mylène Laliberté dans la soirée du 16 janvier 2017 à Saint-Lin-Laurentides. La victime dans cette affaire avait été retrouvée sans vie dans son logement de la Place Mario. L’accusé et la victime s’étaient fréquentés durant l’été 2016 mais avaient rompu, Aubin n’acceptait pas cette rupture. Quelques heures avant le meurtre, Max Aubin avait consommé de la cocaïne en compagnie d’amis et décide, à un certain moment, d’aller parler à Mme Laliberté afin de tenter de régler leurs différends en personne plutôt que par message texte. Un des amis proche de l’accusé appuie l’idée et se rendent au domicile de la victime qui n’y est pas. Dans la même soirée, les deux personnes retournent au domicile de Mme Laliberté. Aubin a, en sa possession couteau repliable qu’il garde toujours sur lui. Il cogne chez la victime qui entre-ouvre la porte de son domicile, la referme et constate l’état d’intoxication de l’accusé et refuse de lui ouvrir à nouveau.  C’est alors qu’il défonce la porte et s’introduit dans le domicile de la victime. Une altercation verbale éclate. Il poignarde ensuite Mme Laliberté avec son couteau et avec un deuxième qu’il prend dans un bloc qui se trouve sur le comptoir de la cuisine. Au total, il a donné 62 coups de couteau sur la dame. À la suite du drame, Aubin se serait rendu chez des amis à Saint-Roch-de-l’Achigan, où il aurait tenté de mettre fin à ses jours, en s’infligeant des blessures. Il s’était auparavant changé de vêtements en plus de se laver sommairement. Rapidement, le décès avait été considéré comme une mort suspecte et l’enquête avait été transférée aux Crimes contre la Personne de la Sûreté du Québec. Les enquêteurs avaient aussi mis peu de temps à identifier l’accusé comme témoin important. Il avait été arrêté dans les heures suivantes.

Toujours le 16, un homme qui était soupçonné d’être à l’origine d’une poursuite survenue en août 2019 a pris le chemin du pénitencier. Sébastien Blanchette, 37 ans, de Grosses-Roches,  a plaidé coupable à plusieurs accusations soit de conduite dangereuse, fuite, recel, possession de carte crédit contrefaite, vol d’essence et deux bris de probation. Les faits ont eu lieu vers 11h30, le 8 août 2019. Ce jour-là, les policiers de la SQ, du poste de la MRC de d’Autray, ont voulu intercepter un véhicule sur l’autoroute 40 au kilomètre 141 à entre Lanoraie et Saint-Barthélemy. Le conducteur a refusé de s’immobiliser et une courte poursuite s’est enclenchée. « Le tapis à clous a été nécessaire. Le véhicule suspect a fait une embardée un peu plus loin », avait expliqué la sergente Hélene Nepton, porte-parole de la Sûreté du Québec. Le conducteur, dont son permis de conduire était expiré, avait alors été arrêté. Le vol d’essence a eu lieu même jour dans une station-service Pétro-Canada à Repentigny. Blanchette a aussi reconnu sa culpabilité à des chefs de vol de véhicule, vol d’essence et un bris de probation pour des événements survenus le 26 juillet à Grosses-Roches. Le juge Jean Roy a accepté la suggestion commune faite par la Couronne, représentée par Me Louis-Christian Boisvert, et la Défense, par Me Marie-Claude Lacroix, en condamnant l’accusé à une peine globale de 42 mois de prison. Il a cependant retranché 11 mois de détention  provisoire, calculé à 1,5 jour pour un total de 18 mois. Il reste donc deux ans de pénitencier à purger pour Blanchette.

Le 27, un ancien résident de la région de Lanaudière vient de reconnaître avoir commis une agression sexuelle, il y a 34 ans. L’homme qu’on ne peut nommer, afin de protéger l’identité de la victime, a plaidé coupable à des chefs de grossière indécence et d’agression sexuelle. Les infractions ont eu lieu Crabtree à l’endroit d’une jeune fille qui était âgée de 12 ans à l’époque. Selon les faits révélés devant le juge François Landry, l’accusé est revenu à la maison vers minuit. Il était alors sous l’influence de l’alcool. Il a offert un verre de crème de menthe à la victime. Celle-ci s’est sentie étourdie et avait mal au cœur à cause de l’alcool. L’accusé a alors proposé d’aller prendre de l’air et d’aller se baigner dans la rivière. C’est alors que le septuagénaire est allé à la salle de bain et en revenant, il était nu. Selon la version de l’accusé, il portait une serviette autour de la taille et qu’il s’est dévêtu  que pour aller se baigner, une fois à l’extérieur. Par la suite, l’accusé s’est assis derrière la fillette sur les marches de l’escalier menant à la rivière. La fillette sentait le pénis de l’accusé en érection contre son dos. L’accusé ne se rappelle pas avoir eu d’érection, puisqu’il avait très froid et se sentait en hypothermie. L’accusé a caressé les épaules et le vagin de la victime, mais sans pénétration.  Il ne se rappelle pas d’avoir touché avec ses mains les seins de la fillette. Il a admis toutefois, que si la victime le dit, ça doit être vrai. Elle se rappelle  qu’il l’a ensuite soulevé pour l’assoir sur lui. Elle se souvient d’avoir eu également un baiser (pour l’accusé, c’est possible mais pas sur les lèvres). La victime a porté plainte en septembre 2018. L’accusé s’est présenté de lui-même au poste de police, le 10 décembre 2019, et a été mis en état d’arrestation ce jour-là.  Il a fait une déclaration aux policiers en disant qu’à l’époque des infractions, il vivait une période difficile. Sa femme était hospitalisée pour un cancer du sein. L’accusé était en dépression profonde et en a fait plusieurs au cours de sa vie. Il regrette beaucoup l’évènement. La sentence sera prononcée au début de 2021.

Août

Le 19, un résident de 36 ans, de Saint-Charles-Borromée, Jean Guévremont-Morin, arrêté pour plusieurs infractions de nature sexuelle à l’été 2018, a plaidé coupable à 17 chefs d’accusation soit à 12 chefs de leurre informatique, d’incitation à des contacts sexuels, d’avoir exhibé ses organes génitaux  devant un groupe de personnes de moins de 16 ans, d’avoir accédé à de la pornographie juvénile, d’avoir distribué de la pornographie juvénile et d’avoir possédé de la pornographie juvénile et à deux chefs de bris de condition. La Couronne, représentée par Me Ariane Roy-Drouin a demandé un arrêt des procédures sur 22 chefs à la suite des plaidoyers de culpabilité de l’accusé. Les infractions se sont déroulées entre le 1er janvier 2006 jusqu’au 31 janvier 2018. Selon le résumé des faits présenté devant le juge Claude Lachapelle, il y a eu 10 dénonciations de la compagnie Skype concernant deux noms d’utilisateurs ayant téléversé 10 fichiers d’images de pornographie juvénile entre le 26 décembre 2017 et le 22 janvier 2018. Ces images montrent des fillettes pouvant être âgées entre 2 et 13 ans en train de se faire pénétrer par un homme adulte, faire des fellations, se toucher sexuellement entre elles, dans des poses où l’accent est placé sur l’anus et la vulve. 39 fichiers graphiques et deux vidéos de pornographie juvénile ont été retrouvés dans son ordinateur portable. Il y a eu aussi 22 fichiers de pornographie juvénile transféré par deux noms d’utilisateurs de l’accusé. Dans une déclaration qu’il a faite aux policiers lors de son arrestation, le 25 juillet 2018, il a déclaré avoir commencé vers 2006 à communiquer avec des filles pour avoir des photos nues d’elles. Il a supprimé ces photos en 2016. L’accusé a admis avoir eu des conversations sexuelles avec quatre jeunes filles  d’âge mineur de moins de 16 ans, ainsi qu’avec un groupe de personnes âgées de moins de 18 ans et de moins de 16 ans. Entre février 2013 et juin 2017, le trentenaire charlois s’est retrouvé dans des conversations avec  13 jeunes filles âgées de moins de 16 ans ou se présentant comme telles dans lesquelles  il  s’est exhibé en envoyant des images de son pénis et en se montrant et se masturbant sur caméra. L’accusé avait été remis en liberté deux fois durant les procédures judiciaires. Il est détenu depuis le 27 septembre 2019 après avoir brisé ses conditions de remise en liberté. Son dossier reviendra en avril 2021 pour les représentations sur la peine.

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Le 20, un septuagénaire de Saint-Lin-Laurentides, qui a admis une série de gestes à caractère sexuel qu’il a commis à l’endroit d’enfants, passera les sept prochaines années en prison.  Michel Blouin, 73 ans, avait plaidé coupable, le 21 janvier dernier, à 12 chefs d’accusation d’attentat à la pudeur, de grossière indécence et d’agression sexuelle. Initialement, le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales avait déposé 31 chefs, il y a eu arrêt de procédure sur les autres chefs.  Le juge Bruno Leclerc a entériné la suggestion commune faite par la Couronne, représentée par Me Kahina Rougeau-Daoud, et par la Défense représentée par Me Patrice Gagnon. Les gestes reprochés à l’accusé ont été commis à divers moments entre 1967 et 1991 à Saint-Lin-Laurentides et Saint-Jérôme. Les victimes, au nombre de 9, sont des enfants dont l’âge variait de 3 à 12 ans à l’époque. À la suite de son plaidoyer de culpabilité, un rapport présentenciel et une évaluation sexologique avait été demandée pour le tribunal. Les victimes et leurs proches ont fait part de leur déception envers cette peine. À sa sortie de prison, le nom de Michel Blouin sera inscrit sur le registre des délinquants sexuels à perpétuité.

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Septembre

Le 14, un joliettain de 37 ans a reconnu être l’auteur d’un délit de fuite, survenu le 18 juin 2019, à Lavaltrie. Yannick St-Onge a plaidé coupable à des accusations de conduite dangereuse ayant causé des lésions corporelles, de de délit fuite et à quatre chefs de bris de conditions. L’accident pour lequel l’accusé a reconnu ses torts a eu lieu vers 9h du matin, le 18 juin 2019, sur la rue Arcand. La victime, un employé de la municipalité, s’affairait à des travaux sur cette rue lorsqu’elle a été happée par un véhicule. Le suspect avait pris la fuite et avait abandonné son véhicule sur la rue de la plage, pour être par la suite rattrapé par des citoyens. Au moment de son arrestation, il était intoxiqué par la drogue. Pour ce qui est de la victime, un homme dans la quarantaine, il a subi des blessures importantes mais avait reçu son congé de l’hôpital dans les heures suivantes l’accident. Il est toujours en arrêt de travail depuis les événements se déplaçant notamment en béquilles. M. St-Onge a finalement été condamné à une peine de deux ans de détention, le 26 novembre, assortie d’une interdiction de conduire de trois ans.

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