Le 9, ayant plaidé coupable à une accusation d’avoir causé par le feu un dommage à une résidence de Lavaltrie, en janvier dernier, une dame de 41 ans de Lavaltrie a pris le chemin du pénitencier, le 9 juillet. Le juge Normand Bonin a condamné Stéphany Perrau à une peine de trois ans de prison. Compte tenu que l’accusée est détenue préventivement depuis son arrestation, le 26 janvier dernier, il lui reste 847 jours à partir de maintenant. Les faits se sont déroulés dans la soirée du 25 janvier dernier. À cette époque, Mme Perrau demeurait avec son conjoint dans une résidence de la rue Notre-Dame. Une chicane a éclaté entre Mme Perrau et son conjoint. Ce dernier demande à la femme de quitter les lieux avec ses effets personnels. La Sûreté du Québec s’est aussi rendue sur les lieux. Vers 1h04 du matin, l’accusée, fortement intoxiquée, revient sur le terrain de la résidence et se met à crier. Un voisin, qui a vu la scène, sort pour l’inviter à se calmer et à arrêter de crier. Le voisin communique alors avec le 911 pour rapporter la situation et pénètre à l’intérieur de son domicile afin de bien se faire entendre par le répartiteur. Lorsqu’il ressort, quelques instants plus tard, il aperçoit des flammes sur la façade de la résidence de Mme Perrau et celle-ci à proximité. Le voisin se précipite alors pour aller réveiller les occupants de la résidence en flammes et filme par la suite l’accusée avec son cellulaire alors qu’elle avoue avoir mis le feu. Lorsque les policiers de la SQ sont arrivés sur les lieux de l’incendie, ceux-ci vont réveiller le locataire de l’accusé, qui demeurait au sous-sol, et évacuent les gens de la résidence incendiée. Les agents procèdent par la suite à l’arrestation de Mme Perrau. Les pompiers se chargent d’éteindre l’incendie et constatent que celui-ci est d’origine criminelle, en raison notamment d’une odeur d’accélérant. D’ailleurs, des caméras de surveillance placées sur la maison ont filmé l’accusée en train de mettre le feu à l’avant de la résidence et se sauver avec la manche enflammée. Les dommages à la résidence ont été évalués à 157 000$.
Le 19, un ex-comptable de la municipalité de Crabtree a pris le chemin de la prison pour avoir volé 90 000$ à la municipalité sur une période de deux ans. Sébastien Beauséjour, 43 ans, avait plaidé coupable, en janvier 2018, à une accusation de vol de plus de 5000$. Lors des plaidoiries sur la peine, devant le juge Claude Lachapelle, la Couronne et la Défense ont fait une suggestion commune de neuf mois de détention avec une probation d’un an, suggestion qui a été entérinée par le juge. Les faits reprochés à l’accusé se sont déroulés entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2016. M. Beauséjour travaillait pour la municipalité de Crabtree depuis 2007. C’est à la suite d’une rupture amoureuse en 2014 et constatant l’absence de véritable contrôle interne au sein de la municipalité que Sébastien Beauséjour, aux prises avec des problèmes financiers, décide de voler l’argent pour l’utiliser à des fins personnelles. Le vol a été commis de trois manières soit que l’accusé gardait les sommes des paiements en argent comptants faits par les citoyens qui se présentaient à la mairie pour payer des loisirs. M. Beauséjour a aussi gardé les sommes des paiements de taxes municipales faits par des citoyens en argent comptant. Enfin, il faisait des paiements à partir des comptes bancaires de la municipalité vers ses propres comptes bancaires, en prétendant les faire vers les comptes bancaires de fournisseurs existants tout en changeant leur folio de leurs comptes bancaires par les siens. Au total, il y a eu 29 transactions bancaires totalisant 85 747,29$. Pour dissimuler ses vols, l’accusé manipulait par la suite les écritures comptables de la municipalité. M. Beauséjour a été arrêté le 15 juin 2017. Durant son interrogatoire aux policiers, il avouera avoir volé l’argent à la municipalité afin de payer des dettes envers son père (18 000$) et son ancienne conjointe (30 000$), de faire des rénovations sur la maison de sa nouvelle conjointe (35 000$) et de se payer cinq voyages en famille. Il n’a cependant pas comptabilisé ces vols. M. Beauséjour a mentionné aux policiers avoir toujours eu l’intention de rembourser les sommes volées mais qu’il attendait de vendre sa maison pour en utiliser le produit.