Frais et dispos à la suite de la période des Fêtes, Yves Perron s’apprête à se rendre à Saguenay pour assister au caucus des députés du Bloc Québécois. La nouvelle année s’annonce bien chargée sur plusieurs dossiers, en particulier celui du soutien à nos petites et moyennes entreprises suite au refus de Justin Trudeau de reporter le remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises, celui de l’aide au secteur agricole qui a subi une saison estivale désastreuse et finalement celui de la progression du projet de loi pour défendre la gestion de l’offre au Sénat, suite à l’appui massif des députés élus de la Chambre des communes.
Effectivement, le refus du report du CUEC fera mal à nos PMEs qui continueront de s’endetter avec des accords de remboursement avec intérêts, en plus de voir la partie subvention du prêt s’évaporer. « Il faut absolument que le gouvernement libéral entende raison et accepte l’ultime proposition du Bloc Québécois en permettant aux entreprises de convenir de modalités de paiement de gré à gré avec leurs banques, tout en maintenant par le gouvernement fédéral la garantie sur le prêt, les intérêts et la part de 20 000$ d’abord accordée en subvention. C’est une alternative valable à la proposition du gouvernement de rembourser 60 000$ en 3 ans à 5% qui revient à dire aux entreprises : vu que vous avez de la difficulté à remettre 40 000$, on va vous en demander 60 000$. C’est complètement ridicule! Nous devons soutenir nos petites entreprises, surtout les restaurants, qui ont dû s’adapter aux vagues amenant des ouvertures et des fermetures peu prévisibles et restreignant la capacité d’accueil », explique le député de Berthier-Maskinongé.
L’appel à l’aide d’urgence au secteur agricole devra lui aussi être relancé au Parlement, puisque qu’aucune somme n’a été allouée encore aux producteurs ayant subi les pluies torrentielles d’un côté du Québec et les sécheresses de l’autre. « Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire doit saisir la balle au bond. Il est lui-même agriculteur, il faut qu’il comprenne que si nos producteurs ne se sentent plus soutenus, ils quitteront leur profession pour aller ailleurs où ils pourront vivre de leur travail, sans avoir à occuper un poste à temps partiel pour arrondir les fins de mois. Il n’y a pas de nourriture sans agriculture. On parle d’une situation qui pourrait mettre en péril, à long terme, la capacité du pays à nourrir son propre monde. Il faut arrêter de penser aux prochaines élections et agir pour les prochaines générations en augmentant de façon notable les budgets alloués au monde agricole et agroalimentaire! », déclare M. Perron. Ce dernier salue tout de même l’ajout de 10M$ par le ministre hier à l’enveloppe du Fonds des infrastructures alimentaires locales. « J’ai fait des pressions pour voir ces budgets rehaussés à la suite du refus de plusieurs projets québécois sans que leur demande ne soit même étudiée, les fonctionnaires expliquant aux gens qu’ils avaient dû réduire le plafond de financement faute de fonds. Cette somme d’argent est considérable à première vue, mais quand on comprend qu’elle ne pourra contribuer qu’à 192 projets à travers tout le Canada, on réalise que c’est bien peu pour renforcer notre sécurité alimentaire. »
Le projet de loi C-282 visant à empêcher de céder de nouvelles parts de marché dans la gestion de l’offre, la plus grande bataille du député, doit aussi obtenir l’aval du Sénat pour avoir force de loi. Le porte-parole bloquiste en matière d’Agriculture, d’Agroalimentaire et de Gestion de l’offre, reste optimiste quant à son avancée. « Je multiplie les rencontres avec les Sénateurs pour les convaincre du bien-fondé du projet de loi. Les procédures sénatoriales peuvent être lentes et je ne tiens rien pour acquis. En parlant franchement et de bonne foi à l’ensemble des sénateurs, incluant les potentiels opposants, je suis convaincu qu’on peut les influencer et leur faire voir l’importance du projet de loi. L’important, c’est d’établir le contact et de pouvoir répondre aux interrogations pour maximiser les appuis, c’est l’essence de ma démarche! », conclut-il