Quatre ans de pénitencier pour leurre et pornographie juvénile

Photo courtoisie

Un ancien résident de Joliette passera les quatre prochaines années derrière les barreaux pour s’être fait passer pour une fille et a eu conversations de nature sexuelle avec des personnes d’âge mineur sur internet.

Maxime Fortin, 27 ans, maintenant de Saint-Philippe, avait plaidé coupable, le 20 septembre dernier, devant la juge Dominique Larochelle, à des accusations de possession de pornographie juvénile, de distribution de pornographie juvénile, de production de pornographie juvénile (2 chefs) et de leurre. Les infractions se sont déroulées entre le 5 octobre 2014 et le 8 novembre 2017 à Joliette.

La juge Dominique Larochelle a entériné, le 21 février dernier, la suggestion commune faite par la Couronne (Me Stéphane Arel) et la Défense (Me Dave Drolet).

Enquêté débutée en mars 2018

Selon le résumé des faits qui avait été présenté devant le tribunal, l’enquête a débuté en mars 2017, lorsque l’entreprise Microsfoft-SBO (Skype) dénonce au centre d’exploitation des enfants, un nom d’utilisateur pour avoir rendu disponible un fichier de pornographie juvénile. La dénonciation est ensuite transférée au Centre national canadien contre l’exploitation des enfants puisque l’adresse IP correspondant à la dénonciation est au Canada.

Après des recherches sur cette adresse IP, on constate que le fournisseur internet est Vidéotron et la géolocalisation approximative se situe à l’Assomption. Rapidement, le dossier est transféré à la Sûreté du Québec. Un policier en prend charge et visionne le fichier qui a été téléversé via Skype. Il s’agit d’une photographie d’une fillette âgée d’environ 10 ans couchée sur le dos qui se fait sodomiser par un homme adulte en érection.

Au cours des semaines suivantes, en juillet, la police reçoit dix nouvelles dénonciations concernant un autre nom d’utilisateur.  En octobre 2017, une nouvelle dénonciation concernant la même adresse IP est faite par Microsfoft-SBO. Il s’agit d’une image de pornographie juvénile.

Après certaines vérifications, un mandat de perquisition est émis pour un logement de la rue Piette à Joliette. Sur place, les policiers ont saisi un ordinateur portable et une tablette.  Maxime Fortin a été arrêté à cet endroit

L’analyse préliminaire de ses items ont permis de retrouver de la pornographie juvénile, de la production écrite de pornographie juvénile et des messages comportant du leurre. Grâce à un logiciel, les analyses ont retracé les trois comptes Skype correspondant aux trois comptes qui ont été dénoncés.

Via ces trois pseudonymes, l’accusé a eu plus de 2000 conversations avec autant d’interlocuteurs.  À la lumière des analyses policières, approximativement 50% d’entre-elles  permettent d’établir la preuve sur les chefs d’accusation.

Plusieurs de ces conversations ont un contenu de nature sexuelle explicite qui préconisent ou conseille une activité sexuelle avec une personne âgée de moins de 18 ans et/ou décrivent des activités sexuelles avec une personne âgée de moins de 18 ans.  Dans plusieurs de ces conversations, Maxime Fortin s’est fait passer pour une jeune fille âgée entre 12 et 17 ans ou sa jeune sœur de 15 ans.

À la suite de son arrestation, l’accusé a reconnu être un des utilisateurs cité dans les dénonciations. Il a aussi mentionné aux policiers qu’il consommait de la pornographie juvénile depuis 2-3 ans. Il a aussi confirmé avoir reçu des photos de pornographie juvénile et qu’il en a distribué également.

À sa sortie de prison, Maxime Fortin ne pourra pas avoir d’arme à feu, arbalètes, armes à autorisation restreinte, munitions et substances explosives pour une période de 10 ans.

Enfin, également pour une période de  10 ans après sa sortie de prison, il lui serait interdit de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de quatorze ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire; de chercher, d’accepter ou de garder un emploi — rémunéré ou non — ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de quatorze ans.

Son nom sera inscrit dans le registre des délinquants sexuels à perpétuité