Pourquoi les enfants canadiens vont-ils toujours à l’école le ventre vide?

Courtoisie

Chaque jour, plus d’un enfant canadien sur six est à risque d’aller à l’école le ventre vide. Cela représente 1 million d’enfants susceptibles de ne pas être équipés correctement pour apprendre et réussir à l’école, ce qui finit par se répercuter sur leur potentiel à plus long terme. Mais alors que les indicateurs économiques du pays montrent des signes d’amélioration, la question se pose : pourquoi les enfants canadiens sont-ils toujours affamés?

La faim se répand plus vite que l’aide

À l’heure actuelle, 36 % des foyers qui reçoivent de la nourriture provenant des banques alimentaires sont des familles avec enfants et le recours aux banques alimentaires est en hausse. Plusieurs dizaines d’organismes à travers le pays – notamment les banques alimentaires locales, les programmes de déjeuner et les organisations caritatives – fournissent des collations, des repas et des fonds pour faire en sorte que tous les enfants mangent à leur faim, mais ils ne peuvent y parvenir seuls. Les collectes de denrées alimentaires et les dons en argent permettent de nourrir directement tous les Canadiens.

Ce n’est pas qu’une question de pauvreté

Bien que la faim au Canada soit essentiellement attribuable à un faible revenu, de nombreux enfants qui vont à l’école le ventre vide ne sont pas défavorisés sur le plan économique. Dans certains cas, bien qu’on sache que le repas du matin permet d’obtenir de meilleurs résultats scolaires, le déjeuner peut être escamoté dans le remue-ménage du petit matin.

« Il est difficile de se concentrer sur votre travail scolaire lorsque votre estomac gargouille », déclare Lisa Battistelli, de la Fondation pour les enfants le Choix du Président. « Nos programmes de nutrition dans les écoles permettent d’offrir des centaines de milliers de déjeuners, de dîners et de collations tout au long de l’année pour veiller à ce que les enfants mangent des repas équilibrés et aient le carburant nécessaire pour tenir toute la journée. »

Un bon déjeuner n’est pas forcément long à préparer

Que vous cherchiez des idées sur ce que vous pouvez donner aux banques alimentaires ou souhaitiez que vos propres enfants partent du bon pied, un bon déjeuner n’a pas à être compliqué. « Afin de procurer aux enfants l’énergie dont ils ont besoin durant la journée, leur déjeuner doit contenir une combinaison de protéines, de fruits ou de légumes et de grains entiers » dit Celine Saloumi, diététiste chez Provigo. « Un morceau de pain aux grains entiers avec du beurre de noix et une banane suffisent largement pour amorcer la journée et favoriser une meilleure concentration à l’école. »

La bonne nouvelle ici est qu’il y a plusieurs choses simples à faire pour veiller à ce que les enfants canadiens soient bien nourris. Dernièrement, le gouvernement a annoncé un plan visant la création d’une politique nationale en matière de sécurité alimentaire et souhaite obtenir l’avis des Canadiens sur ce que cette politique devrait comprendre par l’entremise de son site Web et des politiciens à l’échelle locale. Vous pouvez également apporter votre contribution en donnant à des organismes qui soutiennent la lutte contre la faim chez les enfants, notamment votre Club Garçons et Filles local, les Banques alimentaires Canada ou la Fondation pour les enfants le Choix du Président.

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