Le candidat du Parti Québécois dans la circonscription de Berthier, André Villeneuve, a présenté, aujourd’hui, les principales mesures nationales en immigration et en matière de langue française.
Langue française : Pour passer du déclin au regain « Le choix de l’emplacement pour la tenue de la conférence de presse d’aujourd’hui est symbolique. C’est devant le buste de Chevalier de Lorimier que je vais traiter des principales mesures du Parti Québécois en matière d’immigration et de langue française. Tout comme lui, nous avons le désir que le Québec et ses citoyens puissent vivre en français, travailler en français et s’assurer que notre nation continue à marquer l’histoire de son empreinte. Pour ce faire, nous savons que cela ne peut se concrétiser que par la protection de la langue française et une immigration qui viendra épouser nos valeurs et notre langue », a déclaré André Villeneuve.
Depuis 15 ans, la politique d’immigration libérale est un échec complet. Les propositions avancées par la CAQ, qui sont loin de réparer les erreurs du PLQ, aggraveraient cumulativement la situation. « Derrière le déni libéral et les dangereuses propositions de la CAQ se profile une lente mais certaine fragilisation du français, le cœur de notre identité. Les données du recensement de 2016 sont sans appel : le déclin du français au Québec est incontestable, en particulier quant à la proportion de citoyens pour qui c’est la langue principale à la maison », Jean-François Lisée.
Constat de la situation actuelle
°Échec à adapter la sélection des immigrants pour répondre intelligemment à une pénurie de main-d’œuvre prévisible et prévue depuis longtemps par tous les démographes;
°Échec à sélectionner des candidats à l’immigration qui connaissent le français : l’objectif gouvernemental libéral est de n’avoir que 15% des travailleurs qualifiés ignorants le français. Le dernier décompte en 2017 montre qu’environ 40% des travailleurs qualifiés l’ignorent;
°Échec à franciser les nouveaux arrivants : seulement 40% des immigrants ignorants le français suivent des cours de francisation; parmi eux, selon la vérificatrice générale, 90% échouent à leurs tests;
°Échec à régionaliser l’immigration : après avoir fermé les bureaux régionaux d’immigration, toutes les cibles de régionalisation ont été ratées, 95% des nouveaux arrivants s’installant à Montréal ou à Québec;
°Échec à retenir les nouveaux arrivants : selon l’Institut du Québec, sur 53 250 immigrants reçus en 2016, 20 000 (37%) ont quitté le Québec. En 2015, 45% ont quitté, en 2014, 43%.
Immigration : Pour passer vraiment de l’échec au succès
Il est illusoire de croire que l’augmentation des budgets en francisation va faire disparaître comme par magie un taux d’échec de 90% et un taux de départ du Québec de 40 à 50% des immigrants qui viennent chez nous pour découvrir qu’ils n’ont ni la compétence linguistique nécessaire à l’intégration, ni parfois l’envie de l’acquérir, préférant s’installer ailleurs.
°Pour renverser cette tendance, le Parti Québécois adoptera dans les 101 premiers jours de son mandat, une loi 202 qui regroupera ses positions linguistiques, incluant les mesures d’accueil, d’intégration et de francisation.
°Un gouvernement du Parti Québécois demandera que 100% des futures immigrants et leur conjoint ne soient admis sur le territoire que s’ils démontrent une bonne connaissance du français (français intermédiaire). « Comment y parvenir? On trouve dans le monde, en additionnant ceux pour qui le français est la langue première et ceux pour qui elle est une langue seconde, pas moins de 274 millions de francophones! De plus, plusieurs ententes ont été conclues partout dans le monde avec des écoles de langues reconnues par le ministère de l’Immigration, principalement avec des Alliances Françaises locales. Il existe plus de 150 écoles de langues réparties sur une quarantaine de pays, en Asie, en Amérique latine, en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique. Notre gouvernement augmentera ces ententes pour faciliter l’apprentissage de la langue française à tous ceux et celles qui souhaitent immigrer au Québec. De plus, un fait peu connu, le ministère de l’Immigration rembourse jusqu’à 1 500$ de cours de français à un candidat étranger qui a réussi son diplôme et obtenu son Certificat de sélection. Une offre qui sera maintenue et publicisée par un gouvernement du Parti Québécois. Pour le Parti Québécois, c’est 100% des immigrants qui arriveront au Québec et qui parleront un français intermédiaire. Pour la CAQ, c’est 100% des immigrants qui pourraient arriver ici sans parler le français », a précisé le candidat André Villeneuve.
Le seuil d’immigration
François Legault propose d’abaisser le seuil d’immigration au Québec de 50 000 à 40 000 et avec l’obligation de réussir les tests de français et des valeurs québécoises. « Le chef de la CAQ à encore changé d’idée hier, en précisant que les immigrants pourront recommencer le test autant de fois qu’ils veulent, mais dans un laps de temps n’excédant pas quatre ans après leur arrivée au Québec. De plus, si une personne échouait à l’un des deux tests, il se retrouverait sur un avis officiel par lequel Québec informerait Ottawa de la présence en territoire canadien d’une personne sans statut. Le gouvernement déciderait alors des mesures qu’il entend prendre. C’est un non-sens, car ces immigrants deviendraient des sans-statut, des illégaux. Sans pouvoir travailler, sans pouvoir étudier, sans ressources. De plus, Québec serait incapable d’expulser ces personnes, car seule l’Agence des services frontaliers du Canada a compétence en matière de renvois et d’exécution de la loi. Est-ce que vous croyez que le gouvernement fédéral acceptera de modifier ses lois et créer un précédent au Canada? », a lancé le candidat péquiste.
°Pour une évaluation réaliste, flexible, et dépolitisée des seuils d’immigration nécessaires, le Parti Québécois confiera au vérificateur général, assisté par l’Institut de la statistique du Québec ainsi que par des experts en démographie, en emploi et en intégration, le mandat de recommander, d’une part, le nombre d’immigrants dont on peut raisonnablement assurer l’intégration et le succès, compte tenu de l’effort public actuellement engagé, et d’évaluer, d’autre part, les seuils et les investissements optimaux pour l’atteinte d’objectifs démographiques et de main-d’œuvre mesurables.
« Cette instance analysera objectivement et froidement la question. Quels sont nos besoins en matière de main-d’œuvre? Où en sommes-nous en ce qui concerne le vieillissement de la population? Combien d’immigrants nous faut-il? Quel profil d’immigrants? Bref, c’est la vérificatrice générale qui fixera le seuil d’immigration sur des données probantes », a mentionné André Villeneuve.
Pour la pénurie de main-d’œuvre dans la circonscription de Berthier
La pénurie de main-d’œuvre est omniprésente dans toutes les régions du Québec et la circonscription de Berthier n’y échappe pas.
°Le Parti Québécois s’assurera que 25% des immigrants s’installeront en région;
°Afin de remédier à la pénurie de main-d’œuvre, le Parti Québécois instaurera une « voie express » d’approbation et de vérification des critères pour les offres d’emploi validées. Cela permettra une nette augmentation de la proportion des immigrants qui auront un emploi qui les attend au Québec;
°Les dossiers des autres candidats à l’immigration économique qui ont des compétences ou une expérience de travail dans les champs d’emploi populaire du Québec seront rendus disponibles (lorsque les candidats l’autorisent) aux employeurs québécois qui pourront entrer en contact avec eux pour discuter d’offres d’emploi. Le cas échéant, ils seront mis sur la « voie express »;
°Les candidats à l’immigration économique doivent remplir une grille qui leur donne des points qui varient selon leur niveau scolaire, leur expérience de travail, leur connaissance linguistique, etc. Un gouvernement du Parti Québécois élargirait considérablement cet écart, en donnant deux fois plus de points aux candidats s’engageant à s’établir en région qu’à ceux qui voudraient s’établir dans la métropole;
De même, les candidats qui n’ont pas d’offres d’emploi mais qui s’engagent, dans un document signé, à s’établir en région, obtiendront davantage de points que celui qui ne le fait pas;
°Le Parti Québécois rétablira les bureaux régionaux du ministère de l’Immigration, mais en les intégrant étroitement aux initiatives locales et régionales qui se sont structurées ces dernières années pour en maximiser l’efficacité. Cela permettra notamment d’accroître la décentralisation dans les régions en matière d’immigration et de donner plus de pouvoirs aux décideurs régionaux.
Pour renforcer le français au Québec
Dans près de 60% des cas, il est désormais impossible d’obtenir un emploi à Montréal si on ne démontre pas une connaissance de l’anglais.
Pour renforcer le français au Québec, le Parti Québécois propose une loi 202 qui prévoit notamment : °d’exiger que 100% des futures immigrants et leur conjoint ou conjointe ne soient admis sur le territoire que s’ils démontrent une connaissance suffisante du français;
°de rétablir le droit de travailler en français, mis à mal récemment par les tribunaux canadiens;
°d’étendre la loi 101 aux entreprises de 25 à 50 employés, ce à quoi se refusent toujours le PLQ et la CAQ;
°d’exiger une réelle connaissance du français des diplômés des cégeps et des universités anglophones du Québec.
« Le bilan libéral des 15 dernières années est alarmant et rien n’indique que ce parti veut poser les gestes nécessaires pour redresser la situation. Quant à la CAQ, ses propositions ne tiennent pas la route. Les Québécois et les Québécoises veulent vivre en français et travailler en français. Ils veulent que les immigrants possèdent tous les atouts pour s’intégrer à notre société, qu’ils réussissent et qu’ils s’installent en région. La clé du succès, c’est la maîtrise de notre langue à l’arrivée! Pour passer vraiment de l’échec au succès, ce sont les propositions du Parti Québécois qui sont les plus crédibles », a conclu André Villeneuve.