Politique bioalimentaire du gouvernement du Québec : le Québec doit être maître de son agriculture

Yves Perron, débuté de Berthier-Maskinongé et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Agriculture, d’Agroalimentaire et de Gestion de l’offre

Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Agriculture, d’Agroalimentaire et de Gestion de l’offre, Yves Perron, salue l’initiative du gouvernement du Québec de publier sa vision à long terme du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

« Il était très important de remettre l’accent sur un domaine comme le bioalimentaire, qui a souvent été oublié ou mis de côté dans les dernières années. Après avoir lu l’ensemble de la politique, on ne peut dire autrement qu’il s’agit d’un bon travail de consultation et de récolte des propositions des gens du terrain. La grande majorité des orientations phares de ce plan s’inscrivent dans les positions que le Bloc Québécois propose activement à Ottawa », explique le député Perron.

La problématique, comme l’Union des producteurs agricoles (UPA) l’a dénoncé, consiste en l’écart entre les besoins du secteur pour atteindre les cibles visées et les ressources allouées afin d’y arriver. Yves Perron soumet une réflexion aux agriculteurs à ce sujet : 

« L’argent sera toujours le nerf de la guerre et le gouvernement québécois n’a en sa possession que la moitié de ses leviers financiers. L’agriculture et l’agroalimentaire sont des compétences partagées : Ottawa gère 60% de nos moyens. Qu’on parle de transformation locale et de circuits courts, de révision de la gestion des risques dans un contexte de changements climatiques ou d’accompagnement dans l’implantation de pratiques durables, on ne peut se contenter de 40% de nos moyens et se faire dicter le chemin à suivre par le reste du Canada, qui est encore dans le fond du bois », soutient le député du Bloc Québécois.

« Le réflexe du fédéral sera toujours le même, soit de créer des programmes généralisés à l’ensemble des provinces et territoires dans l’objectif naïf d’offrir la même chose à tout le monde. Malheureusement, les acteurs impliqués savent que cette façon de faire est la plupart du temps mal adaptée aux différentes réalités de cultures, de climats et de territoires. Pour mettre en œuvre un véritable chantier et construire ce projet de société que sont notre agriculture et notre agroalimentaire, c’est nous qui devrons prendre les moyens de nos ambitions.», conclut Yves Perron.