Une enquête caution pour Gilles Croze

Photo courtoisie

Un homme soupçonné de plusieurs crimes de nature sexuelle subira son enquête sur remise en liberté le 3 juillet prochain.

Gilles Croze, 65 ans, a fait un bref retour au palais de justice de Joliette, dans la matinée du 11 juin.

La Couronne et la Défense ont convenu, devant le juge François Landry, de fixer cette enquête caution qui devrait durer une journée complète.

À cette date, la procureure du DPCP dans ce dossier, Me Ariane Roy-Drouin devrait faire entendre un enquêteur de la Sûreté du Québec qui viendra présenter la preuve amassée contre le sexagénaire.

Rappelons que Gilles Croze a été formellement accusé, le 5 juin dernier, de 62 chefs d’accusation dont agression sexuelle, d’attouchements sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’enlèvement, de séquestration, de leurre, d’avoir participé à un adultère ou une immoralité sexuelle, de menaces, de voies de fait causant des lésions et de voies de fait armées.

Les gestes reprochés à l’accusé se seraient déroulés sur une période de 46 ans sur 14 présumées victimes, entre 1973 et cette année, dans plusieurs municipalités de la région (Joliette, Sainte-Charles-Borromée, Saint-Jean-de-Matha, Saint-Paul et Sainte-Mélanie), sur la Rive-Sud de Montréal ainsi que dans le secteur d’Edmundston au Nouveau-Brunswick.

Vomissures et excréments de lapin

Selon les informations obtenues par le Journal de Montréal à la suite de son arrestation, le 4 juin, Gilles Croze aurait agressé sexuellement des femmes, des fillettes et des garçons de son entourage.

Il aurait même forcé des enfants à manger leurs vomissures en plus de tuer leur animal domestique devant eux.

Il aurait violé à plusieurs reprises les présumées victimes d’âge adulte. Il aurait frappé celles-ci, tenté de les étrangler en plus de lancer des objets.

Toujours selon les informations du Journal de Montréal, il aurait forcé une femme atteinte de déficience intellectuelle à manger un sandwich aux excréments de lapin, et ce, devant des enfants.

Gilles Croze, qui possède un lourd casier judiciaire, a déjà été condamné, par le passé, à six mois d’emprisonnement pour contact sexuel.

Pendant sa détention préventive, il lui est interdit de communiquer de quelque façon que ce soit avec les présumées victimes ainsi que les membres de leur famille.

Puisque plusieurs victimes ont été identifiées, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée.

La SQ croit que Gilles Croze pourrait avoir fait d’autres victimes. Toute information au sujet de cet homme ou de ses agissements peut être transmise de façon confidentielle à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1-800-659-4264.