Procès Anthony Bélanger : Une motion de non-lieu est rejetée

Guy Latour

Soupçonné d’être à l’origine d’un grave accident ayant causé la mort à une mère de famille de Saint-Alexis-de-Montcalm, un présumé chauffard a échoué dans sa tentative de faire tomber toute les accusations.

Anthony Bélanger, 28 ans, subit, depuis septembre dernier, au palais de justice de Joliette, son procès pour conduite dangereuse causant la mort et causant des lésions corporelles, de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort et causant des lésions corporelles ainsi que conduite avec plus de 80 milligrammes d’alcool causant la mort et des lésions.

La preuve de la Couronne étant close, l’avocat de M. Bélanger, Me Martin Latour a déposé une requête en non-lieu. Le juge Jean Roy a conclu qu’il n’y aucune preuve pour les chefs de conduite dangereuse mais que le procès devait se poursuivre pour les quatre autres chefs.

Les faits reprochés à l’accusé se sont produits dans la nuit du 26 octobre 2014. Cette nuit-là, la victime Rachel Middleton dormait paisiblement dans sa chambre à coucher avec son conjoint, Joel Ricard, alors que les trois enfants du couple, dormaient dans une autre chambre.

C’est alors que vers 3h30 du matin, un véhicule, conduit par l’accusé, a fracassé le mur de briques de la résidence pour terminer sa course dans la chambre à couchant, tuant sur le coup Mme Middleton et blessant grièvement M. Ricard.

Encore aujourd’hui, plus de trois ans après les événements, Joel Ricard garde encore des séquelles souffrant de douleurs chroniques à une jambe et au dos. De plus, il ne peut travailler que deux jours par semaine en raison de ses limitations physiques.

Anthony Bélanger a arrêté et accusé au lendemain des événements. Les policiers, qui ont effectué l’arrestation, ont fait passer un test d’alcoolémie à l’accusé qui a révélé un taux de deux fois supérieur à la limite permise qui est de 80 milligrammes par 100 millilitres de sang.

« C’est certain que les procédures sont très longues, mais c’est ça la justice. Mais je demeure très confiant que l’accusé va être reconnu coupable à la suite du procès », a déclaré M. Ricard à sa sortie de la salle d’audience, le 14 décembre.

Le procès reprendra le 1er et 2 mai 2018 alors que la Défense fera entendre ses témoins.