La prison pour un ex-propriétaire d’un dépanneur à Saint-Jacques

Guy Latour

Un ancien propriétaire de dépanneur à Saint-Jacques-de-Montcalm a pris le chemin de la prison, ce matin, au palais de justice de Joliette, après avoir plaidé coupable à des infractions de nature sexuelle.

Roger Savard, 60 ans, avait reconnu sa culpabilité, en septembre 2016, à sept chefs d’accusation soit de possession, d’accession et d’avoir imprimé de la pornographie juvénile, de trois chefs d’agression sexuelle et un bris de condition.

En juin 2015, il avait envoyé son ordinateur chez un technicien pour réparation. Celui-ci a découvert des fichiers suspects et a communiqué avec les policiers qui ont amorcé une enquête. Une analyse de l’ordinateur a permis de découvrir 450 images de pornographie juvénile ainsi que 69 fichiers animés.

M. Savard était à l’époque, propriétaire du dépanneur Saint-Jacques sur la rue Saint-Jacques.  Dans son logement, situé en haut du dépanneur, il a, entre le 1er septembre 2012 et le 12 septembre 2013, agressé sexuellement deux jeunes garçons d’âge mineur, en touchant leurs fesses par-dessus leurs vêtements.

Le 5 juillet, il a agressé sexuellement un enfant autiste, d’âge mineur, en le masturbant. Enfin, il a admis avoir brisé une condition de sa remise en liberté, en août 2013, soit d’avoir annuler son abonnement internet auprès du fournisseur internet dans les 24 heures de sa remise en liberté et fournir au greffe, une copie de l’annulation, dans les 30 jours de sa remise en liberté.

De façon commune, les avocates au dossier, Me Roxanne Gagné (Couronne) et Me Lynda Lambert (Défense) ont fait une suggestion commune de 18 mois de détention ferme avec une probation de trois ans qui a été entérinée par le juge Jean Roy.

« Il s’agit d’une suggestion raisonnable dans les circonstances qui respecte les critères de dénonciation, de dissuasion et d’exemplarité », a précisé le juge en rendant sa sentence.

Ðépanneur incendié

Malgré les accusations portées contre lui et malgré son plaidoyer de culpabilité, Roger Savard a continuer à opérer son commerce jusqu’en décembre dernier.

Le 15 décembre 2016, l’immeuble qui abritait le dépanneur a été complètement détruit par un incendie. L’enquête avait été transférée à la SQ qui considérait le sinistre comme suspect.

Le service de sécurité incendie de Saint-Jacques avait été appelé deux fois dans les semaines précédentes pour des débuts d’incendie qui avaient rapidement été éteints.

Courtoisie