Guillaume St-Louis témoigne à son procès

Guy Latour

Le policier Guillaume St-Louis, qui fait face à trois chefs d’accusation, a témoigné pour sa défense lors de la reprise de son  procès, le 1er février au palais de justice de Joliette.

M. St-Louis, 35 ans, est accusé d’agression armée, voie de fait causant des lésions et utilisation d’une arme prohibée, soit un bâton télescopique d’une manière négligente.

Le policier qui était en service au poste de la Sûreté du Québec à Lavaltrie, au moment des événements, a raconté comment il avait procéder à l’interception du véhicule conduit par la présumée victime dans cette affaire, Alexandre Hébert, le matin du 9 décembre 2014, à Lanoraie.

Ce matin-là M. Hébert était allé reconduire sa fillette de 11 mois à la garderie lorsqu’il a été intercepté en raison des vitres teintées. Selon son témoignage, il avait affirmé que le policier l’avait sommé de sortir de son véhicule parce qu’il n’avait pas ses papiers. C’est alors que l’agent St-Louis l’aurait frappé « entre cinq et dix fois au dos, entre cinq et dix fois aux jambes ainsi qu’au moins trois coups derrière la tête ».

Guillaume St-Louis a témoigné que les coups donnés avec ses poings et son bâton télescopique ainsi que l’utilisation du poivre de cayenne s’expliquent par le fait qu’il se sentait menacé et à bout de ses forces.

« Quand j’ai demandé à M. Hébert de sortir de son véhicule, car je craignais qu’il quitte les lieux, il était arrogant et agressif.  Il s’est approché de moi en me poussant avec sa poitrine avant de me pousser à nouveau avec ses mains », a-t-il mentionné.  La présumé victime a continué à s’avancer vers le policier qui l’a alors aspergé de poivre de cayenne. Comme M. Hébert ne semble pas réagir et tente de prendre le bâton télescopique du policier, ce dernier le saisit et donne deux coups de bâton au niveau de la cuisse de la présumée victime. 

Parce que M. Hébert ne réagit pas plus, le policier lui donne 2-3 coups de poing au visage. Lors de son contre-interrogatoire, la Couronne, représentée par Me LyLy-Ann Ratelle a  questionné Guillaume St-Louis sur le pourquoi, durant l’intervention, il n’avait pas demandé  du renfort. « Je n’avais pas le temps d’y penser. Le temps de réaction était réduit. Ça enlevait des options », a-t-ii rétorqué.

Le témoignage de Guillaume St-Louis s’est achevé en fin de journée, le 1er février, devant le juge Carol Richer.. Il reprendra les 27 et 28 avril prochains avec  un expert de la Défense et les plaidoiries des avocats.

Rappelons que M. St-Louis est suspendu de ses fonctions depuis sa mise en accusation en juin 2015.