Alexan Moar encore une fois arrêté pour bris de condition

Guy Latour

 

Alexan Moar, qui attend sa peine pour négligence criminelle causant la mort, a été de nouveau arrêté pour bris de condition.

 

L’homme de 33 ans, qui se trouvait en Estrie, pour suivre une thérapie fermée, aurait quitté sans permission le centre de désintoxication où il séjournait, le 15 mai dernier.

 

Il a été arrêté le lendemain par le Service de police de Sherbrooke. Il a comparu au palais de justice de Sherbrooke sous cinq chefs de bris de condition. La Couronne s’est objectée à sa remise en liberté. Il reviendra en cour le 24 mai pour la suite des procédures.

 

Concernant le dossier de Joliette, il avait plaidé coupable, en janvier dernier, à une accusation de négligence criminelle causant la mort à la suite du décès d’André Binette.

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Photo courtoisie

 

Coup de poing au visage

 

Une altercation avait éclaté entre les deux hommes dans un logement du boulevard Sainte-Anne, le 1er mars 2017.

 

Les deux personnes étaient intoxiquées cette nuit-là. Alexan Moar était sous l’effet de l’alcool et des « speeds » et n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures. De son côté, André Binette avait consommé, en plus d’un médicament antipsychotique, des « speeds » et probablement de la cocaïne.

 

La nuit du drame, M. Binette a demandé à M. Moar de lui remettre une somme d’argent en remboursement à une dette de drogue. Comme l’accusé refusait de donner de l’argent, la victime a tenté de lui arracher une boucle d’oreille pour récupérer son argent. C’est alors que l’accusé a frappé avec force de son poing au visage de la victime, sans que cette dernière ne réplique, puis l’a poussée vigoureusement. M. Binette est tombée au sol sans jamais se relever.

 

Alexan Moar a pris la fuite et est repassé dans le logement dans les heures suivantes sans se préoccuper d’aucune façon de la victime qui agonisait au sol à ses côtés. À ce moment, l’accusé a omis de demander des secours même s’il avait la connaissance que la victime avait reçu un  coup de poing et avait été violemment poussée.

 

Ce n’est que le 2mars 2017, à 10h30 du matin, que les policiers de la SQ se sont rendus sur place après avoir reçu un appel pour un corps inanimé dans un logement. La victime gisait au sol avec une blessure à la tête.  André Binette est donc resté dans cette position durant plus de 24 heures sans que personne ne lui prête assistance.

 

Selon le rapport du pathologiste, le Dr Yann Dazé, la cause du décès est attribuable à un traumatique contondant à la tête résultant de la chute au sol de la victime. Ainsi, la mort de M. Binette est le résultat du coup de poing, de la chute au sol et du manque des soins.

 

Selon le témoignage du Dr Dazé, lors de l’enquête préliminaire d’Alexan Moar, le 27 mars 2018, il aurait été possible de sauver la vie de la victime si des soins lui avaient été prodigués en temps voulu.

 

M. Moar a asséné un coup de poing avec une force manifestement démesurée et l’a poussé vigoureusement au sol alors que ce n’était pas nécessaire. De plus, l’accusé a fait preuve d’insouciance déréglée et téméraire à l’égard de la vie de M. Binette.

 

Remis une première fois en liberté à la condition de suivre une thérapie fermée dans la région de la Mauricie, il avait été arrêté pour bris de condition, aussi pour avoir quitté le centre de désintoxication, le 5 février dernier.  Il

 

Pour ce qui est dossier de Joliette, il reviendra en cour le 11 juin pour les représentations sur la peine.