90 jours pour s’en être pris au procureur de la cour municipale

Guy Latour

Un homme de 38 ans, qui a été impliqué dans une altercation avec le procureur de la cour municipale de Joliette a écopé d’une peine de prison pour son geste.

Pierre-Luc  Deschamps avait été reconnu  coupable, l’automne dernier, de voie de fait et d’avoir provoqué la peur chez une personne associée au système judiciaire.

Le juge Gilles Garneau a en effet imposé une peine de 90 jours de détention discontinue, avec une probation de deux ans, ce matin, au palais de justice de Joliette. « Des gestes comme cela, ça ne doit pas exister dans notre système judiciaire », a commenté le juge.

Les faits se sont déroulés, en soirée, le 25 mars 2015. Ce soir-là, la cour municipale siégeait et M. Deschamps devait comparaître dans un dossier de conduite avec les facultés affaiblies, refus de se soumettre à un test d’ivressomètre et vol d’essence.

Lors d’une pause, l’accusé a eu une brève rencontre avec le procureur de la cour municipale, Me Pierre-Édouard Asselin, dans un cubicule. Pierre-Luc Deschamps serait devenu agressif et aurait haussé le ton.

C’est à ce moment, les paumes des deux mains ouvertes, qu’il a empoigné la victime par les épaules avant de la pousser. Lors du procès, Me Asselin avait mentionné qu’il avait été « sous les nerfs » toute la soirée après les événements.

Lors des plaidoiries sur la peine, la Couronne, représentée par Me Marie-Eve Sasseville avait suggéré une peine de quatre à six mois de prison ferme. Pierre-Luc Deschamps, souhaitait, pour sa part, purger sa sentence dans la communauté.