Négociations dans l’impasse à Saint-Charles-Borromée

Photo courtoisie

Les employés municipaux cols blancs et cols bleus de Saint-Charles-Borromée, dans Lanaudière, sont sans convention collective depuis un an et demi, soit depuis le 31 décembre 2020. La négociation est présentement dans l’impasse. Les augmentations salariales sont le principal point d’achoppement.

Le 26 mai dernier en assemblée générale syndicale, les membres ont rejeté une entente de principe en raison d’offres salariales jugées insuffisantes. Une partie des hausses salariales proposées étaient sous forme de montant forfaitaire, soit un versement ponctuel sans augmentation permanente, et c’est ce qui a particulièrement posé problème.

Par la même occasion, les syndiqués ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Puis, le 5 juillet, l’assemblée générale s’est prononcée sur une deuxième entente de principe, mais là encore, les membres l’ont refusée, jugeant les offres salariales encore insuffisantes.

Le syndicat, section locale 4367 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), souligne qu’au-delà de la question des salaires, l’employeur tend à sous-valoriser sa main-d’œuvre et à manquer de reconnaissance.

La Ville a pris énormément d’expansion depuis 20 ans, mais nous avons toujours le même nombre d’employés à la voirie. « Présentement, plusieurs postes ne sont pas comblés et le roulement de personnel est excessif. Ce ne sont pas des conditions gagnantes pour donner un bon service à la population dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre. Il y a donc du rattrapage à faire », d’expliquer Alain Neveu, vice-président du SCFP 4367, qui représente une cinquantaine d’employés cols blancs et cols bleus.

« Nous avons traversé la pandémie comme ‘travailleuses et travailleurs essentiels’ et nous en sommes fiers. Maintenant, la Ville, qui est en excellente santé financière, a le devoir de négocier des augmentations salariales équitables, surtout en contexte d’inflation élevée », de conclure Alain Neveu.

Depuis l’assemblée générale du 5 juillet, le syndicat a choisi de donner une nouvelle chance à la négociation, mais il entend recourir aux moyens de pression en cas d’échec.

Comptant plus de 125 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 35 000 employés municipaux au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

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