Les négociations du secteur public québécois s’amorceront dans les prochains jours. C’est dans cette foulée qu’une délégation de membres du syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière ont remis récemment leur cahier de revendications syndicales à la direction générale du centre de services scolaire des Samares.
« Que deviendrait le réseau scolaire sans le personnel de soutien scolaire ? « Sans nous l’école prend le bord et il faut l’avouer, ça va déjà très mal », déclare Isabelle Dussault, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière (CSN).
Des problèmes, il y en a. Dans la plupart des centres de services scolaires, le ratio élèves/éducatrices est de moins en moins respecté. Les actes de violence envers le personnel sont en augmentation grandissante. La précarité des emplois est également une réalité qui frappe une grande partie du personnel.
« Nos membres ont à cœur leur profession. Ils souhaitent toutes et tous contribuer à améliorer le réseau de l’éducation au Québec. Notre cahier de négociation contient 82 revendications. Ce sont littéralement 82 solutions qui vont toutes dans ce sens. C’est ce que mon équipe syndicale est allée présenter hier à la direction », explique madame Dussault.
Le caractère essentiel du travail du personnel de soutien en milieu scolaire est loin d’être reconnu et valorisé à sa juste valeur. La pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet ce secteur où les emplois sont de moins en moins attractifs. La pénurie actuelle de personnel dans les établissements scolaires est alarmante et ne se limite pas au corps professoral. Le personnel de soutien scolaire quitte de plus en plus. Les conditions d’exercice de l’emploi et les conditions de travail offertes limitent davantage l’embauche de nouvelles personnes.
« La situation doit être adressée, il faut cesser l’hémorragie, améliorer nos conditions de travail tout en valorisant davantage la profession. C’est pourquoi nous avons également porté comme message à notre direction que dans cette négociation, on veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention », poursuit madame Dussault.