Mise à jour économique : Démission fracassante sur fond de déficits historiques

Luc Thériault, député de Montcalm et Gabriel Ste-Marie, député de Joliette

Les députés bloquistes Gabriel Ste-Marie et Luc Thériault dénoncent une mise à jour économique confirmant des déficits historiques causés par des priorités électoralistes qui ont poussé la ministre des Finances Chrystia Freeland à démissionner aujourd’hui plutôt que d’en porter la responsabilité.

« Tout ce que les Québécois retiendront de cet exercice, ce sont les déficits historiques entraînés par les bonbons électoralistes qui divisent les libéraux et qui ont mené la ministre Chrystia Freeland à démissionner. Après le départ de huit ministres et la mutinerie de dizaines de députés libéraux, Justin Trudeau a perdu la confiance de ses troupes. Il n’a plus la légitimité pour gouverner sans se faire confier un nouveau mandat par la population et il devrait déclencher des élections », a déclaré le député de Montcalm, Luc Thériault.

La mise à jour confirme la rumeur à l’effet que le déficit fédéral est considérablement plus élevé qu’annoncé dans le budget du printemps dernier. L’année dernière, il a atteint 61,9 G$, incluant 4,7 G$ en argent dépensé durant la pandémie dont le fédéral abandonne la récupération. Le déficit de l’année en cours atteint déjà 48,3 G$, un dépassement de plus de 8 G$ avec trois mois et demi encore à faire à l’année financière. Avare de détails, le document récapitule essentiellement les mesures passées du gouvernement.

« Ni l’état des finances ni la décence ne permettent d’offrir des bonbons électoralistes à des citoyens qui n’ont rien demandé de tout ça. Les libéraux auraient dû se concentrer sur les missions fondamentales de l’État fédéral comme soutenir les aînés, protéger les frontières, préparer l’économie aux défis des relations canado-américaines ou réformer l’assurance- emploi. Le premier ministre a plutôt choisi de mettre l’intérêt libéral devant l’intérêt public », a constaté le député de Joliette, Gabriel Ste-Marie.

Frontières : un chiffre, mais pas de plan

Ottawa prévoit dans son énoncé une somme de 1,3 G$ sur six ans pour « protéger la frontière canadienne », sans en préciser l’usage et principalement financé à partir de 2026, après les prochaines élections fédérales. « Les libéraux avaient promis un plan chiffré aux frontières. Nous avons le chiffre : un milliard US tout rond. Mais pas l’ombre d’un plan ni l’urgence d’en développer un avant les élections. Les mesures sur la sécurité frontalière étaient les plus attendues de cet énoncé économique, tant par les Québécois que par la prochaine administration américaine. Ils resteront tous deux sur leur faim et c’est dangereux pour notre économie », a déploré le député de Joliette.

« L’énoncé économique passera à l’histoire, mais pour les mauvaises raisons. C’est la première fois qu’un gouvernement est divisé au point où un ministre des Finances refuse de présenter l’exercice, refuse d’en porter la responsabilité et démissionne avec fracas. Ce document marque un nouveau jalon dans la désintégration du gouvernement libéral à laquelle nous assistons en direct », a conclu Luc Thériault.

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