Celui qui est surnommé le « bourreau de Lanaudière s’adresse à la Cour supérieure pour demander une nouvelle remise en liberté en raison de problèmes de santé.
Gilles Croze, 66 ans, de Saint-Charles-Borromée, était de retour au palais de justice de Saint-Jérôme, le 14 décembre. Par le biais de son avocate, Me Sylvie Bordelais, il a déposé une requête en Habeas corpus.
Pour Me Bordelais, la détention de l’accusé est illégale, car son client éprouve actuellement de nombreux problèmes de santé dont un cancer. Il doit obtenir une libération sous caution afin d’obtenir les soins médicaux nécessaires, ce qu’il n’aurait pas le droit d’avoir en détention.
Le juge Claude Champagne, de la Cour supérieure, a entendu les arguments de Me Bordelais et de ceux de Me Emmanuelle Jean, qui représentait le Procureur Général du Québec. Le juge a pris la cause en délibéré et pourrait rendre sa décision dans les prochains jours.
Notons que l’accusé a renoncé une première fois à sa remise en liberté, le 3 juillet 2019. Il a échoué une deuxième en février dernier.
Rappelons que M. Croze fait face à 77 chefs d’accusation dont voie de fait, agression sexuelle, voie de fait causant des lésions corporelles, d’agression armée, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’attentat à la pudeur, de menaces de mort, de séquestration, de grossière indécence, d’inceste, de s’être fait passer pour une personne morte ou vivante dans l’intention d’obtenir un avantage pour lui-même, d’avoir braquer une arme à feu et d’avoir manipulé une arme à feu de manière négligente.
Les faits se seraient déroulés sur une période de 40 ans dans plusieurs villes ou municipalités de la région de Lanaudière, à Montréal ainsi qu’au Nouveau Brunswick. Il aurait fait au total 17 présumées victimes.
Il doit revenir en cour, en janvier 2021, pour fixer une date de procès.