Lourde peine réclamée pour le « couple maudit » de Saint-Lin

Photo Guy Latour

C’est le 1er décembre prochain que le juge Normand Bonin rendra sa sentence concernant le « couple maudit » de Saint-Lin qui a plaidé coupable à plusieurs chefs d’accusation de nature sexuelle.

L’homme et la femme, âgés de 31 et 30 ans, qui étaient en couple au moment des événements, étaient de retour au palais de justice de Joliette, le 9 novembre pour la suite des procédures.

En juillet dernier, le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales avait réclamé dix ans de pénitencier contre le dame, alors que la Défense demande entre six et sept ans.

Pour ce qui est de l’homme, Me Roxanne Gagné a suggéré une peine de 13 ans, lors des représentations sur sentence qui ont eu lieu le 9 novembre.

« Les seuls faits atténuants dans ce dossier est le plaidoyer de culpabilité et l’absence d’antécédents judiciaires. Par contre, il y a plusieurs facteurs aggravant soit le fait qu’il y ait deux victimes dont sa fillette, le nombre de gestes et sa nature, le fait que l’accusé utilisait un système de récompenses si sa fillette faisait bien les choses et le rapport présentenciel et sexologique qui est négatif », a plaidé Me Roxanne Gagné.

De son côté, Me Joannie Chainey, pour l’accusé, croit qu’une peine de sept ans pourrait satisfaire les fins de la justice. « Mon client prend l’entière responsabilité des gestes. Il a des problèmes de dépendance affective et avait peur de l’abandon de sa conjointe. Il souhaite avoir aussi un suivi psychologique et toute l’aide nécessaire durant sa détention », a-t-elle mentionné.

Gestes scabreux

Rappelons deux accusés avait plaidé coupable à 16 accusations de nature sexuelle, soit possession, distribution et production de pornographie juvénile, d’agression sexuelle, de contact sexuel, d’incitation à des contacts sexuels. L’homme a aussi plaidé coupable à un chef supplémentaire d’inceste.

L’ancien couple ont commis ces gestes entre juin 2010 et juillet 2016, à Montréal, Saint-Lin et Québec. L’enquête dans ce dossier a débuté à l’été 2015 après que Skype a découvert qu’il avait eu téléversement d’un fichier contenant de la pornographie juvénile. Il s’agissait d’une photo de l’accusé nu en érection avec une fillette de 5-6 ans qui portait des vêtements sexy. La fillette était celle des accusés.

Selon le résumé des faits scabreux, présenté par Me Roxanne Gagné, de la Couronne, les accusés ont pris des photos suggestives de la fillette dans la chambre de ceux-ci à Saint-Lin, via un téléphone cellulaire.

Lorsque rencontrée par les enquêteurs, la fillette a expliqué que son père a tenté d’entrer son pénis dans vulve et ses fesses. Des gestes de fellation ont aussi été faits par l’enfant, dont la technique a été montrée par la mère. Des cunnilingus ont aussi eu lieu par le biais des parents.

Le couple de Saint-Lin a aussi rencontré un couple de Québec via internet. Après des échanges sur le web, les deux couples se sont rencontrés en personne. Dans la même chambre, où tous les adultes et une fillette de chaque couple étaient présents, des cunnilingus ont été faits par les femmes alors que l’homme de Saint-Lin encourageait verbalement ces gestes.

De plus, l’ancien couple a eu plusieurs conversations avec d’autres utilisateurs Slype et WhatsApp. Dans celles-ci, l’homme et la femme ont parlé de comportements de bestialité envers les animaux soit des chiens et des chevaux. Des images et des vidéos ont été enregistrées par les accusés et transmis à d’autres interlocuteurs.

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