Libéraux et conservateurs rejettent le financement public des partis : Démocrates du dimanche

Courtoisie

À l’opposé de ce que le gouvernement du Québec a adopté dans les dernières années, Justin Trudeau et ses députés, sauf un, ont refusé d’adopter le financement public des partis politiques amené par Michel Boudrias, député de Terrebonne. 

« Oubliez ça, les réformes électorales à Ottawa. En votant contre le financement public des partis politiques, Justin Trudeau a prouvé qu’il est prêt à tout pour empêcher la moindre modification au système tant qu’il sert ses intérêts. Les libéraux ont brisé leur promesse de changer le mode de scrutin et aujourd’hui, ils nous confirment que le financement à coups de soirées mondaines à 1 500 $ l’entrée se poursuivra tant qu’ils seront capables de vendre leurs billets », a déclaré le député de Joliette, Gabriel Ste-Marie. 

Le député de Terrebonne, porteur du projet de loi, a fustigé les élus du gouvernement et de l’opposition officielle, qui ont tous, sauf un libéral, voté contre son projet de loi rétablissant le financement public des partis politiques. Le projet de loi C-364 abaissait le montant maximal des dons de 1 500 $ à 500 $ en contrepartie d’un financement public de 1,75 $ par vote reçu pour les partis ayant obtenu au moins 2 % du scrutin en élection. 

Instauré par les libéraux de Jean Chrétien alors qu’ils étaient embarrassés par le scandale des commandites, le financement public des partis politiques offrait à toutes les formations un financement stable, prévisible, démocratique et indépendant des grands donateurs. Les conservateurs de Stephen Harper y ont toutefois mis fin dès qu’ils ont obtenu la majorité en 

Chambre en 2011. Depuis, ils occupent sans interruption la position de tête dans la collecte de contributions politiques. 

« Les deux grands partis fédéraux servent leurs intérêts avant de servir la population. Ces démocrates du dimanche jouent avec la confiance du public sans le moindre scrupule et semblent tout faire pour donner raison à ceux qui perdent confiance en nos institutions », s’est désolé M. Ste-Marie.