L’exécutif du Parti Québécois de la circonscription de Bertrand était présent lors du Conseil national du Parti Québécois qui s’est tenu le 17 novembre à Victoriaville. L’association locale y a déposé deux résolutions qui ont été adoptées à l’unanimité.
Tout d’abord, le Parti Québécois de Bertrand s’indigne de la situation qui sévit chez plusieurs propriétaires de la circonscription de Bertrand, qui se voit pénaliser grandement à cause de l’apparition ou la revente de résidences de luxe dans leur secteur. La situation a été dévoilée par le reportage de La Facture « Après la rénoviction, la taxéviction ?» du 17 septembre dernier. Une des propositions amenées mandate la commission politique a trouver des solutions innovantes pour régler cette situation qui est visible partout au Québec, mais de manière très prononcée dans Bertrand. En effet, les rôles de taxation ont augmenté de manière importante, de 58% à 80% en moyenne, dans les trois MRC de la circonscription de Bertrand (de la Matawinie, des Pays-d’en-Haut et des Laurentides)
« Dans mon secteur à St-Donat, la hausse a été importante: certaines maisons ont même doublé de valeur, selon le rôle d’évaluation de la MRC, alors qu’aucune rénovation majeure n’a été complétée. Cette situation rend le fait de boucler le budget difficile pour des résidents, comme on le voit dans le reportage » affirme Guillaume Freire, président de l’association locale de Bertrand pour le Parti Québécois. « Alors que les municipalités sont aux prises avec une hausse des dépenses et de leurs mandats, comme l’adaptation aux changements climatiques, il ne semble pas y avoir de solution sur le terrain pour éviter que les résidents ne soient évincés par une surcharge de taxes. Les villégiateurs amènent une richesse essentielle à nos régions, mais nous devons éviter la perte des résidents permanents. Ça prend une solution, et elle devra venir de Québec» continue-t-il.
Les MRC avec une grande proportion de résidences secondaires, ou de villégiatures, ont des enjeux particuliers, comme mentionnés dans l’étude commandée par cinq MRC. La différence de revenu entre la population locale et les résidents à temps partiel en est une notable.
Le reportage de La Facture mentionne qu’il est possible, dans certaines provinces, de reporter une portion de la hausse des taxes municipales à la vente de la résidence au lieu de la payer chaque année. «Il est ironique de voir que dans la circonscription de la ministre responsable de l’Habitation, il y a une double crise. Il manque de logement, comme partout au Québec, mais en plus, la situation particulière de la circonscription de Bertrand en termes de villégiature et de tourisme, une pression supplémentaire s’exerce sur les citoyens» exprime M. Freire.
De plus, l’association du Parti Québécois de Bertrand a fait adopter à l’unanimité une proposition visant à remédier à l’injustice chronique qui frappe la région des Laurentides-Nord et de Lanaudière-Nord. Actuellement, les missions de l’État, les programmes et les subventions sont calculés principalement en fonction du nombre de résidents permanents, sans prendre en compte les spécificités de la région. Pourtant, les Laurentides et la Matawinie se distinguent par leur attrait touristique majeur et leur forte concentration de résidences secondaires. Ce mode de calcul, qui ignore les données de fréquentation historique et l’affluence réelle sur le terrain, ne reflète pas adéquatement la réalité ni les besoins particuliers de la région. Ce qui a pour effet d’ajouter une pression importante sur les services publics et contribue à un manque d’équité et d’accessibilité aux services pour les citoyens de Bertrand.
Voici le texte des deux propositions de Bertrand adoptées lors du Conseil national:
- Que le Conseil national mandate la commission politique d’observer les différentes possibilités pour permettre aux aînés résidants là où la hausse des valeurs foncières est élevée, notamment dans les régions de villégiature, de continuer à y résider en mettant de l’avant des solutions innovantes à court et moyen terme.
- Que le Conseil national mandate l’aile parlementaire et la commission politique travaille à une politique permettant de prendre en compte le nombre de résidences dans le financement des missions de l’État, les programmes et les subventions pour éviter que les régions touristiques et de villégiature, dont le taux de résidences secondaires est élevé, soient pénalisées.
