L’année 2023 a été enregistrée comme la plus chaude depuis que les mesures de la température globale terrestre ont débuté. Cet indicateur devrait nous inciter à poser des gestes concrets et rapides pour contenir le réchauffement annoncé par la communauté scientifique et dont les impacts catastrophiques sont déjà visibles. L’une de ces actions facile à faire et peu coûteuse serait d’interdire tout combustible fossile pour le chauffage des bâtiments, qu’ils soient résidentiel, commercial ou institutionnel.
Le chauffage des bâtiments compte pour 10% des émissions de GES au Québec. C’est l’équivalent des émissions annuelles de 1,6 millions de voitures. L’ampleur des émissions de GES de ce secteur, ainsi que la maturité des solutions à notre disposition pour les éliminer font de la décarbonation des bâtiments un des chantiers prioritaires de la transition énergétique au Québec. Ce processus passe par la mise en place d’un vaste programme pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments existants, couplé avec des modifications du code du bâtiment de la province pour imposer des normes élevées pour les nouveaux bâtiments, aussi bien des secteurs résidentiel, commercial qu’institutionnel. L’ajout de systèmes de pompes à chaleur et d’accumulateurs thermiques permettent maintenant d’abaisser considérablement la consommation énergétique des édifices et de réduire les problèmes de pointe de demande électrique en hiver.
Le Centre québécois du droit de l’environnement, en collaboration avec l’organisme Vivre en ville, a produit un rapport qui présente des options réglementaires à la disposition des municipalités afin d’agir pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur des bâtiments. Il est tout à fait possible de rencontrer les besoins de chauffage des bâtiments sans utiliser le gaz fossile et donc de se situer dans une trajectoire conforme à ce que la science du climat demande. Éliminer le gaz de notre environnement contribue également à la santé humaine. De nombreuses études ont en effet démontré que l’utilisation de chauffage et de cuisinières au gaz augmente la prévalence de maladies respiratoires, cardiovasculaires et de cancer.
Chaque municipalité a le choix de ses actions, le cas de la ville de Prévost en fait la preuve. Cette municipalité est la première au Québec à avoir adopté un règlement visant la décarbonation de son territoire. Il est demandé aux citoyennes et citoyens, ainsi qu’aux élu.e.s· municipaux de considérer la décarbonation des bâtiments comme nécessaire si nous voulons assurer un avenir viable à nos enfants. De nombreuses villes sont en ce moment à analyser la question et certaines ont déjà promulgué un règlement visant à réduire, puis à éliminer cette source de gaz à effet de serre. Les municipalités de Lavaltrie et de Saint-Cuthbert ont adopté une résolution appuyant le mouvement de décarbonation des bâtiments. Les comités citoyens invitent les municipalités à appuyer ce mouvement de décarbonation et à adopter le règlement. Nous vous invitons à joindre un comité citoyen local.
Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ)
Le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) regroupe des comités de citoyens et de citoyennes qui exercent une vigilance sur la question des hydrocarbures fossiles et de la transition énergétique.
Le Regroupement lutte contre les projets de recherche, de production, de stockage et de transport des hydrocarbures.
Il promeut l’affranchissement des énergies fossiles afin de protéger le climat, la biodiversité et les écosystèmes.
Le Regroupement met de l’avant des valeurs civiques de démocratie, de participation, de solidarité, de respect et de non-violence.
Pour information :
Odette Sarrazin, coordonnatrice régionale Lanaudière-Mauricie
Odette.sarrazin.brandon@gmail.com 450 835-9201
Louise Morand, responsable comité réplique
louisemorand@mail.mcgill.ca 450 589-6847