« Les Québécoises et Québécois sont mal servis » – Luc Thériault

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Au lendemain du dépôt du troisième budget du gouvernement Trudeau, le député de Montcalm déplore l’absence de mesures concrètes destinées aux Québécoises et Québécois, qu’il  estime mal servis par le fédéral.

« Il y a du saupoudrage à gauche et à droite, mais absolument rien qui réponde aux demandes du Québec et aux besoins des gens de chez nous. C’est un budget qui ressemble à un manifeste politique, des vœux pieux, sans argent pour les priorités du Québec », a déclaré Luc Thériault, qui siège dorénavant sous la bannière du Groupe parlementaire québécois.

Le député souligne par ailleurs que lors des consultations menées par son groupe parlementaire, les groupes de travailleurs, de personnes âgées et d’étudiants ont unanimement demandé au gouvernement de bonifier l’augmentation des transferts en santé actuellement prévue à 3 %. Ces groupes, qui exigeaient une hausse de 6 %, ont mis de l’eau dans leur vin en se disant prêt à accepter 5 %, ce qui correspond à l’augmentation annuelle des coûts du système. Ottawa maintient le cap à 3 %, se portant ainsi responsable de nouvelles coupes à anticiper dans la santé au Québec.

Les municipalités et l’industrie de la construction ont demandé au fédéral d’accélérer le transfert des fonds promis en infrastructures, notamment en ce qui concerne le transport en commun. Le ministre des Finances Bill Morneau maintient le pied sur le frein, comme c’est aussi le cas concernant l’électrification des transports.

Toutes les organisations consultées par le Groupe parlementaire québécois exigent que les géants du Web cessent d’être favorisés par rapport aux entreprises de chez nous. Elles étaient aussi unanimes à vouloir qu’Ottawa mette fin à l’injustice du recours aux paradis fiscaux par les grandes entreprises et les banques. Dans les deux cas, le gouvernement Trudeau fait la sourde oreille.

Rien non plus pour les travailleurs et les chômeurs qui s’attendaient à des actions concrètes pour mettre fin au trou noir de l’assurance-emploi. Rien pour la Davie, qui attend toujours sa part de la stratégie maritime canadienne et dont 800 travailleurs ont été licenciés, faute de contrats fédéraux.

Les producteurs agricoles sous gestion de l’offre attendent toujours d’être indemnisés pour les pertes liées à la conclusion d’accords commerciaux avec l’Europe et l’Asie. Pas un sou ne leur est versé dans ce budget, alors que le précédent gouvernement leur avait pourtant promis jusqu’à 4,3 milliards sur 15 ans.

Les producteurs forestiers de l’est du Québec sont aux prises avec une infestation de tordeuse des bourgeons de l’épinette qui fait des ravages. Ottawa investit 75 millions pour y mettre fin…dans les Maritimes seulement. L’industrie forestière s’attendait également à un fonds d’aide pour couvrir les frais juridiques liés à la contestation des tarifs douaniers déloyaux imposés par le gouvernement Trump. Encore une fois, Ottawa ne bouge pas.

Les travailleurs et les milieux économiques métropolitains s’attendaient à une politique de l’aéronautique pour mettre fin à l’incertitude qui plombe ces entreprises, pour l’essentiel québécoises. C’est toujours l’impasse. En région, ce sont des investissements dans les aéroports régionaux et dans les ports auxquels on s’attendait, encore une fois en vain.

« Ce n’est pas par souci d’austérité que les besoins du Québec sont ignorés : le gouvernement prévoit un déficit de 18 milliards. L’argent de nos impôts se dépense ; il ne se dépense tout simplement pas chez nous. C’est un choix politique de Justin Trudeau de ne pas tenir compte des demandes du Québec», a conclu Luc Thériault.